A l'occasion des élections législatives, l'UNEF Réunion et les représentants étudiants des Antilles-Guyane et de Mayotte interpellent les candidats sur la nécessité de mettre en place un complément de bourse de 100 euros par mois pour tous les étudiants boursiers pour faire face à une vie plus chère dans les DROM qu'en Métropole.
Il est urgent pour l’UNEF Réunion et les représentants étudiants des DROM de répondre aux inégalités auxquelles font face les étudiants ultramarins. Ainsi, ils demandent un complément de bourse de 100 euros par mois et rappellent que les études sont un droit et non un privilège.
Les Académies de Martinique, Guadeloupe, Guyane, Mayotte et La Réunion comptent plus de 41 500 étudiantes et étudiants. Plus de 60% d'entre eux sont boursiers du CROUS. Confirmant une fois de plus le niveau de précarité des familles ultramarines, 51% des boursiers sont aux échelons maximums.
Une inégalité criante est à dénoncer entre les étudiants ultramarins et ceux de l'hexagone. En effet, les coûts supplémentaires dû à l'insularité ou à l'éloignement des départements ou régions, sur l'alimentation principalement, ne sont pas pris en compte dans le versement des bourses sur critères sociaux du CROUS.
Selon un rapport de l'INSEE datant de 2015, les prix sont indéniablement plus élevés dans les DROM (hors Mayotte). En analysant de plus près les contextes locaux, les prix en Martinique et en Guadeloupe sont plus élevés de 12,3% et 12,5% en comparaison à l'hexagone.
Pour la Guyane, l'écart est de 11,6% et pour La Réunion de 7,1%. Conscients de cette inégalité depuis plusieurs années, les étudiant-e-s ultramarins et l'UNEF Réunion revendiquent un complément de bourse de 100 euros attribuer chaque mois aux étudiants boursiers ultra-marins (Mayotte inclus).
Ce dispositif permettrait aux étudiants de faire davantage face aux réalités socio-économiques de leur territoire (cherté de la vie, manque de logement étudiante, transport en commun coûteux ou inexistant...).
de/www.ipreunion.com