Contre le projet de loi Blanquer et la réforme des retraites

Jour de grève pour l'Éducation nationale

  • Publié le 4 avril 2019 à 02:58
  • Actualisé le 4 avril 2019 à 13:35

Un mois presque jour pour jour après la dernière mobilisation de la fonction publique, les profs remettent le couvert en écho à la mobilisation nationale. Les différentes réformes gouvernementales ne passent toujours pas. Les raisons de la discorde ? Des sujets épineux comme les retraites, les méthodes d'enseignement, et la réforme de la fonction publique. Les syndicats enseignants dénoncent un manque de dialogue social dont les conséquences pénalisent élèves et professeurs, qui qualifient la réforme de "vision liberticide de l'instruction". C'est donc dans la rue qu'ils vont exprimer leur mécontentement, espérant ainsi inverser la vapeur et que le gouvernement fera marche arrière.

Le projet de loi Blanquer dans l’œil du cyclone

Voté par l’Assemblée nationale en février dernier, ce projet de loi devrait passer devant le Sénat début mai. Le sujet fait bondir les enseignants. Baptisé "l’école de la confiance" pour les profs, il est devenu le projet de loi de la défiance. Les syndicats s’insurgent: le Snalc, le syndicat national des lycées et collèges, dénonce des "suppressions massives de postes de titulaires ", le Saiper "des méthodes pédagogiques imposées",  "des menaces et sanctions envers les enseignants" et "une vision liberticide de l’instruction." La fédération syndicale unitaire (FSU)  le voit comme "un cadeau financier pour l’école privée très clair à travers la mesure de l’obligation scolaire à l’école maternelle et les réformes des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup sont autant de renoncements à la démocratisation du système éducatif. "

Des retraites réduites à peau de chagrin

Les enseignants, comme le reste des fonctionnaires montent au créneau sur la réforme des retraites. Selon le Saiper, le syndicat alternatif et indépendant du personnel de l’éducation de La Réunion, "cette réforme va pénaliser les carrières irrégulières : congés, temps partiels, et donc les femmes se voient directement victimes désignées y compris par la diminution programmée des pensions de réversion. L’ensemble des fonctionnaires verra sa pension réduite de plus de 20%."

Aucun dialogue social

Les syndicats enseignants déplorent un manque d’ouverture de la part du gouvernement, le Snalc réitère sa demande d'être entendu sur le sujet "nous continuons de demander que cette réforme soit revue en profondeur dans le cadre du dialogue social, pour ne s’appliquer qu’à la rentrée 2020. Nous ne cautionnons pas les modalités de la consultation qui ne permet pas de discuter les contenus des programmes."

Motivés, motivés !

La FSU appelle à une mobilisation dans l’unité syndicale large possible "pour exiger d’autres perspectives que ce projet de loi afin de permettre la réussite de tous les jeunes."

Des perturbations dans les écoles 

Un fort taux de participation à la grève a été annoncé, certaines communes ont appelé les parents d’élèves à prendre leurs dispositions. La liste (non exhaustive) des établissements perturbés à retrouver ci-dessous:

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Ce jeudi 4 avril, c’est devant la préfecture que les différents syndicats se sont donnés rendez-vous pour faire part de leur mécontentement dans l’espoir que les lignes bougent enfin. 

fh/www.ipreunion.com

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