
A l'appel du Collectif Zéro Déchet (également éditeur d'une pétition sur Change.org pour appuyer l'opposition à ce projet) , Jean-Pierre Marchau, élu dionysien Europe écologie des Verts de La Réunion estime que "ces centre multi-filières" qui, selon lui, ne sont autre que des centre d'incinération, ne représentent pas une solution viable pour une gestion des déchets responsable, tandis que dans le même temps, la compétence de la gestion des déchets passe du Conseil départemental au Conseil régional.
"Nous savons que derrière ces centres multi-filières (un dans le nord, l'autre dans le sud), c'est exactement le même projet qu'il y a 15 ans en arrière (…) Aujourd'hui Didier Robert dit qu'il n'y aura pas d'incinération, mais quand on écoute bien son analyse nous voyons qu'il ne maitrise pas le sujet. Si on construit ces centres multi-filières, il y aura à côté d'usines de traitement, une usine d'incinération. Nous voulons le mettre au pied de ces promesses qu'il a fait lors de sa campagne, à savoir son engagement à ne pas faire d'incinération et d'incinérateur. Nous attendons que demain, par son vote, il exprime le rejet de cette solution mortifère" déclare t-il devant l'hôtel de Région.
Dans le même temps, l'élu des Verts pointe une solution dangereuse pour l'environnement, mais surtout pour la santé humaine. L'incinération de déchets produit des "dioxines", particules qui se déposent dans la nature et que l'homme peut ingérer. Ces particules sont identifiées comme cancérigènes. "Il y a beaucoup d'affaires en métropole, notamment des cas de cancer autour des centres d'incinération" continue Jean-Pierre Marchau, tandis qu'il pointe la gourmandise d'une telle machine, puisqu'elle doit fonctionner "24h sur 24 pour être rentable", ce qui "détruit les filière de tri".
"Si on installe cette machine, nous n'aurons jamais de véritable politique de déchet dans la perspective du développement durable avec de la valorisation, du tri et de la réduction à la source termine l'élu.
Par ailleurs, les sites d'enfouissement des déchets restent saturés et obligent les collectivités à trouver une solution durable, tout en restant respectueuse de l'environnement. Dans un article du Journal de l'île paru ce mercredi 22 juin, il est rappelé que "les pouvoirs publics devront œuvrer de concert pour que le mode choisi consiste bien à la préparation et à la valorisation des déchets, qui n’ont pu être ni recyclés ni valorisés, comme source d’énergie renouvelable", dans le cadre de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
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