[LIVE] Super U, Leader Price et Leclerc fustigés (actualisé)

Rachat de Vindemia : "notre projet est sérieux, réfléchi et construit" affirme le directeur de Carrefour

  • Publié le 18 septembre 2019 à 17:18

Ce mercredi 18 septembre 2019, le groupe Bernard Hayot a donné une conférence de presse. Cette conférence fait suite à une autre conférence, donnée deux jours plus tôt par les concurrents de GBH, les représentants de Leader Price, Leclerc et Super U. Il était alors question de l'"alternative réunionnaise au rachat de Vindemia par le groupe Hayot , une proposition qualifiée " d'offre qui se veut ni clivante, ni exclusive, ni vampirisante ". Suite à cela, GBH a accusé ses concurrents d'induire " sciemment en erreur l'opinion publique". Les patrons de GBH Océan Indien et de Carrefour ont fustigé les conclusions des leaders des trois groupes péi, et ont réaffirmé le sérieux de leur offre de rachat de Vindemia. (Photo rb/www.ipreunion.com)

  • La conférence de presse est terminée ! Merci de nous avoir suivi.

  • Un journaliste sur place interroge les deux directeurs sur leur possible implication sur la censure de deux articles dans le Quotidien et le JIR. "Nous n'avons jamais demandé quoi que ce soit' affirment les deux.

    Lire aussi : Le Quotidien en grève contre "la décision de la direction de ne pas publier deux articles"

    Ils estiment d'ailleurs que le traitement médiatique de ce rachat a plutôt été à charge contre GBH.

  • L'inquiètude des Réunionnais demeure cependant la question des prix des produits. Le directeur de Carrefour garantit d'abord une baisse immédiate des produits de Jumbo, qui seront automatiquement alignés sur ceux de Carrefour, actuellement moins chers. "La montée de la concurence engendrera aussi une baisse progressive des prix chez nous comme chez nos concurents" assure Michel Lapeyre.

  • Interrogé sur un ostracisme possible à La Réunion, notamment à cause des attaques de certains élus et détracteurs sur le fait que GBH n'est pas une entreprise réunionnaise, Amaury de Lavigne répond : "Nous nous sentons Réunionnais, et cette façon de penser est identitaire et dangeureuse. Nous participons à l'emploi, à la formation à La Réunion, donc nous sommes Réunionnais".

    "La Réunion est une terre multiculturelle, un exemple pour la France. Jouer sur ce thème n'est pas à la hauteur du débat" répond de son côté Michel Lapeyre.

  • Plusieurs études ont été demandées sur l'impact de ce rachat, notamment par le président de la Région et par l'Observatoire des prix, des marges et des revenues. "Nous avons un problème avec le cabinet choisi par l'OPMR, qui est dirigé par M. Girardier qui a déjà pris position contre cette transaction dans les colones du Quotidien" fustige Amaury de Lavigne. Il l'accuse notamment de s'être trompé sur ses calculs. "Il n'est pas possible de se tromper à ce point si ce n'est par intention de nuire. Permettez-nous de douter de l'objectivité de cette étude" continue-t-il.

  • "On entend beaucoup que si la vente est officialisée, il n'y aura que de grosses entreprises qui écraseront les autres. Ce n'est pas parce qu'il y a deux grosses entreprises que les autres n'ont pas leur place, au contraire ! Il faut cultiver la concurence, et continuer à travailler car rien n'est acquis dans une entreprise" se défend Amaury de Lavigne

  • "Nous sommes beaucoup critiqué sur le développement de nos parts de marché : mais si ça fonctionne pour nous, c'est que nos clients adhèrent à nos démarches" déclare Amaury de Lavigne

  • Les deux directeurs attendent maintenant les conclusions de l'Autorité de la concurennce. "Elle a toutes les compétences et toutes les données pour faire une enquête sur l'impact éventuel de ce rachat" expliquent-ils. Le dossier de notification sera déposé à la fin du mois. "Le chronomètre est entièrement dans les mains de l'Autorité de la concurrence, qui va probablement nous demander des informations complémentaires. Cela devrait durer plusieurs mois" continuent-ils.

  • Le directeur de Carrefour accuse les dirigeants de Leader Price, Super U et Leclerc d'affoler la population. "Mais leur projet n'est ni fiable ni réalisable" assène Amaury de Lavigne. "Leclerc n'est, selon nous, pas en mesure d'acheter quoi que ce soit et veut gagner du temps" continue-t-il.

  • "Notre projet est sérieux, réfléchi et construit" souligne Amaury de Lavigne. "Vindémia est une entreprise emblématique, nous devons gérer ce dossier avec respect et calme" continue Michel Lepernay.

  • "Il n'y aura pas de plan social" assure Michel Lapeyre, directeur général de GBH océan Indien. "Après avoir sondé les employés de Vindémia, une grande majorité sont favorable au rachat de l'enseigne".

  • "Si l'acquisition venait à se faire, nous nous sommes engagés à baisser les prix de 4% dans nos magasins" a annoncé Amaury de Lavigne, patron de Carrefour.

  • Bonjour à tous !

    Notre journaliste assiste actuellement à la conférence de presse donnée par le groupe Bernard Hayot. Suivez-nous, nous sommes en live :

À propos

Le lundi 16 septembre, les trois gros de la grande distribution péi – Leader Price, Super U et leclerc - ont dévoilé leurs cartes, leur plan pour que le groupe martiniquais ne s’offre pas la plus grosse part du gâteau. Les opérateurs péi n'ont qu'une crainte : que GBH se retrouve en position dominante dans le secteur.

Lire aussi : les magasins Jumbo et Score rachetés par le groupe Hayot

Pour parer cela, les dirigeants des trois groupes veulent rentrer dans la danse en proposant eux-mêmes de racheter la filiale de Casino "depuis un mois et demi nous sommes contactés par des acteurs industriels, notre proposition les intéresse. Notre seule difficulté sera finalement de choisir quel investisseur pourra reprendre l'activité de Vindemia" affirmait François Caillé, représentant de l'enseigne Leader Price lundi dernier.

François Caillé n’a pas hésité à y aller au culot "si d’autres opérateurs veulent nous rejoindre (au sein du projet  ndlr) nous sommes ouverts »  avant de lâcher : "on invite monsieur Hayot d’ailleurs s’il veut récupérer des actifs, pourquoi pas".

Lire aussi : alternative au rachat de Vindémia : beaucoup de promesses, peu de concret

Face à eux, GBH n’a pas l’intention de se laisser faire. Pour le groupe, la problématique de position dominante ne tient pas. Pour parer cet argument, la société a pris les devants, en même temps qu’elle a annoncé vouloir racheter Vidnemia, GBH a indiqué que quatre hypermarchés Jumbo (Sainte-Marie, Saint-André, Chaudron, Savanna) seraient rétrocédés à la société Make Distribution, - partenaire Intermarché dans le département - pour « renforcer l’équilibre de la gande distribution à La Réunion ».

Depuis l’annonce de ce rachat de Vindemia, GBH est dans une spirale. Une partie de l’opinion publique, des partenaires sociaux de Jumbo et Score et certains élus ont clairement fait part de leurs inquiétudes. La pilule a du mal à passer. Et la conférence de presse des représentants de Leader Price, Super U et Leclerc a enfoncé encore un peu plus le clou. Dans un communiqué,  GBH, a accusé ses concurrents d'induire "sciemment en erreur l'opinion publique".

Lire aussi : Rachat de Vindémia par GBH : vive inquiétude du côté des syndicats

Lire aussi : les élus interpellent Emmanuel Macron après le rachat de Vindémia "Monsieur le Président de la République, La Réunion a besoin de vous"

Les opérateurs de la grande distribution sont à couteaux tirés et cette conférence de presse donnée par le groupe Bernard Hayot ce mercredi 18 septembre 2019 pourrait bien changer la donne…

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1 Commentaires
sissi974
sissi974
4 ans

Attention ! sac de noeuds en perspective, des avantages ? des conséquences ? on ne nous dira pas tout !