Conséquence des fortes pluies

Le grand embouteillage

  • Publié le 22 février 2005 à 00:00

Ce lundi 21 février 2005 pour se rendre à Saint-Denis en provenance de l'Ouest il a fallu affronter des heures d'attente et des kilomètres de bouchon. Il s'agit de l'une des conséquences directes des fortes pluies qui se sont abattues sur l'île ces jours derniers. Bien des automobilistes sont arrivés fort en retard sur leur lieu de travail. Quand ils n'ont pas décidé de purement et simplement de rebrousser chemin...

Que d'énervements pour un lundi matin. La route du littoral étant basculée sur une voie de La Possession à Saint-Denis, il s'est produit un embouteillage phénoménal. La route du littoral a été vite saturée, et le bouchon s'est répercuté sur plusieurs kilomètres avant la Possession, en raison de ce goulot d'étranglement. Dans l'autre sens, côté Saint-Denis, le chef-lieu a également dû subir les encombrements.
Un mode de basculement inévitable dans la mesure où la Direction Départementale de l'Equipement (DDE) devait effectuer des réparations pour sécuriser les lieux. Un éboulis s'était produit dans la matinée du samedi 19 février, entre le tunnel et les potences. Un bloc de 50 kilos avait ainsi endommagé le filet de protection de la falaise sur une vingtaine de mètres, dans sa partie supérieure. L'entreprise Rocs avait commencé les préparatifs des travaux dès le lendemain. Ceux-ci se sont poursuivis ce lundi pendant toute la matinée. Le gros du travail a pris fin aux alentours de midi.

Inspection par hélicoptère

Les grillages endommagés suite aux chutes de pierres (sur les deux premiers kilomètres de la route du littoral) ont été " raccommodés ". Après ces travaux, la DDE estime que le niveau de sécurité a considérablement augmenté et est à présent identique à celui qui prévalait avant les pluies et les chutes de pierres de ce week-end.
Dans l'après-midi, une inspection de toutes les zones touchées par des éboulis a été effectuée par hélicoptère. Ce n'est que suite à une évaluation de la situation qu'une décision concernant la réouverture de la route sur quatre voies sera prise, probablement ce mardi ou ce mercredi.
La DDE entamera rapidement d'autres travaux dans l'Ouest, notamment à hauteur de la déviation de La Saline, là où la chaussée est dégradée. A Salazie, des travaux d'endiguement sont en cours. Et enfin, à Bras Panon, suite à la dégradation des routes, la mairie entend réclamer ce mardi 22 février auprès de la ministre de l'Outre-mer, Brigitte Girardin, la reconnaissance de catastrophe naturelle afin de bénéficier d'une aide financière pour remettre en état les routes défoncées.

Une étude du temps perdu

L'activité économique a subi les conséquences de ces embouteillages. Beaucoup d'employés sont arrivés en retard sur leur lieu de travail. Pour ceux circulant, en provenance de l'Ouest, vers le chef-lieu, il aurait fallu prendre la route à 5 heures du matin pour arriver à l'heure...
Bernard Tillon, secrétaire général de la Fédération Réunionnaise des Bâtiments et Travaux Publics - même s'il ne dispose pas de statistiques - estime que les entreprises ont été fortement perturbées par les embouteillages. Il est d'avis qu'il faudrait entreprendre une étude " colossale " sur les heures perdues sur la route, ainsi que sur le temps de production gâché dans les 3000 entreprises de l'île, pour cause d'embouteillages,.

Drapeau rouge à Roches Noires

Les zones de baignade ont également subi les conséquences des fortes pluies dans l'Ouest. Les salades d'eau de la ravine Saint-Gilles ont été emportées jusque sur la plage de Roche Noires. Ce lundi, des travaux de ramassage des algues ont été effectués. Eric Bourgey, responsable administratif et financier de la Société d'Economie Mixte (SEM), station balnéaire de Saint-Gilles, précise que des équipes étaient sur les plages de Roche Noires, de Boucan et de l'Hermitage à cet effet. Il ajoute que ces déchets remontent trois ou quatre heures ou plus tard dans les deux jours suivant les fortes pluies. Selon lui, ce lot de déchets est " raisonnable " et " pas du tout comparable " à celui qui jonche les plages après le passage d'un cyclone.
Ce lundi, des travaux de réhabilitation des postes des maîtres-nageurs sauveteurs ont été finalisés. A Roches Noires, le drapeau rouge a été hissé et la baignade y était encore interdite ce lundi, en raison des risques de pollution. Plusieurs poissons morts ont été découverts. Des analyses d'eau ont été effectuées par la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) et les résultats sont attendus dans deux jours.
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