Saison cyclonique 2004-2005

Bilan presque normal

  • Publié le 9 juin 2005 à 00:00

Météo France a rendu public ce mercredi 8 juin le bilan de la saison cyclonique 2004 - 2005. Les météorologues estiment que l'activité a été "proche de la normale". Pour autant ajoutent-ils, qualifier cette saison de "normale" apparaît quelque peu en décalage avec le vécu réel. En effet, l'absence de développement de cyclone tropical sur le Sud-Ouest de l'Océan Indien (Canal de Mozambique mis à part) durant tout le premier trimestre 2005, au c?ur de la période estivale "a été des plus singulières" note Météo France

Le communiqué de Météo France note ensuite que "10 systèmes dépressionnaires ont atteint le stade de tempête tropicale, soit un nombre identique à celui de la saison précédente et en conformité avec la normale du bassin, qui est de neuf tempêtes. Parmi ces dix tempêtes, quatre se sont transformées en cyclone tropical, une proportion également très proche de la normale. Qui plus est, ces quatre cyclones ont été en moyenne de forte intensité, trois d'entre eux étant classés cyclone tropical intense, voire très intense, et deux d'entre eux se maintenant plus de cinq jours au stade de cyclone tropical (Bento et Juliet), ce qui n'était pas arrivé depuis la saison 2001-2002.

Bizarreries

La répartition quelque peu inhabituelle de l'activité cyclonique au cours de la saison a constitué une des bizarreries de cette saison. Après un début de saison plutôt actif et précoce, marqué par le cyclone tropical Bento en novembre, un phénomène d'une intensité exceptionnelle pour un début de saison et le cyclone le plus intense jamais observé sur le bassin du Sud - Ouest de l'Océan Indien au nord du 10ème parallèle Sud (tous mois confondus), la suite de la saison a été beaucoup plus poussive.
Le c?ur de la saison chaude s'est, en effet, révélé anormalement improductif en systèmes matures. De janvier à mars, aucun cyclone tropical ne s'est ainsi manifesté sur la partie Océan Indien du bassin cyclonique, événement assez rare en soi, puisqu'il ne s'agit que de la quatrième fois en 40 ans qu'un tel fait se produit.
Cette anomalie s'explique pour une bonne part par un décalage marqué de l'activité perturbée vers les latitudes septentrionales, les systèmes dépressionnaires s'intensifiant trop au sud pour avoir le temps d'atteindre le stade de cyclone tropical avant d'être confrontés à des conditions défavorables à la poursuite de leur développement.

Moins de dégâts

En termes d'impact sur les terres habitées, cette saison 2004-2005 a été beaucoup plus clémente que la précédente pour les populations de la région. Si le Sud malgache a été éprouvé par les passages consécutifs d'Ernest et Felapi, le bilan humain et économique a toutefois été sans commune mesure avec celui enduré par la Grande Ile en 2004.
De fait, peu de phénomènes ont effectivement menacé ou influencé les différentes îles de la zone, le continent africain étant demeuré pour sa part, comme lors de la saison précédente, totalement à l'écart de toute perturbation. Les Mascareignes n'ont pas subi de dommages importants, l'île Rodrigues ayant été épargnée par JULIET. Quelques phénomènes dépressionnaires ont toutefois occasionné des épisodes de fortes pluies, le plus conséquent ayant affecté l'île Maurice, y causant des inondations en liaison avec le passage d'Hennie.
À La Réunion, le système d'alerte n'a été activé qu'à deux reprises, et pour de simples vigilances cycloniques, lors des épisodes Gérard et Hennie dont l'influence est demeurée d'ampleur limitée et essentiellement pluvieuse".
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