Les TOS, les CES et les CEC devant le rectoral

"Maintenez les emplois"

  • Publié le 24 août 2005 à 00:00

À l'appel du SGPEN-CGTR et l'UNATOS, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le rectorat ce mardi matin 23 août 2005. Les manifestants protestaient contre le transfert des TOS (techniciens et ouvriers de service) de l'Éducation nationale aux collectivités locales et pour le maintien en poste des personnels actuellement employés en CES (contrat emploi solidarité) et en CEC (contrat emploi consolidé). Ces dispositifs seront supprimés le 31 décembre prochain

"Nous n'avons pas à rougir de la mobilisation d'aujourd'hui. Il n'est pas facile de mobiliser un jour de rentrée scolaire et nous devons féliciter ceux qui sont venus ce matin" soulignait Patrick Corré, dirigeant du SGPEN-CGTR. C'est à l'initiative de son syndicat et de l'UNATOS que la manifestation a été organisée. "Nous continuerons la lutte. Nous irons jusqu'au bout du bout du bout car il est inadmissible que des travailleurs ayant fait la preuve de leur compétence parfois pendant plus de 10 ans se retrouvent à la rue du jour au lendemain" notait encore Patrick Corré.

"Encore plus précaires"

Il faisait allusion aux menaces de suppression d'emploi pesant sur les CES et les CEC. Ces deux dispositifs d'emplois aidés seront supprimés le 31 décembre prochain et remplacés par des mesures contenues dans le plan de cohésion sociale. Le contrat d'avenir notamment. C'est du moins ce que prévoient les textes. Mais l'application de ces derniers est loin d'être évidente et surtout équitable pour l'ensemble des personnes actuellement en CES ou en CEC, estiment les syndicats. "D'une part, rien ne dit que ces travailleurs seront éligibles aux contrats d'avenir puisque pour en bénéficier il faut être demandeurs d'emplois ou relever des minima sociaux (le RMI ndlr). D'autre part, il est profondément amoral de proposer à des personnes en emplois précaires des postes encore plus précaires" s'insurgeait Jean-Marc Gamarus de la CGTR. "En effet, selon le dispositif voulu par le gouvernement, la participation de l'État dans le financement des contrats d'avenir sera dégressive passant ainsi en 3 ans de 75% à 25%. Aucune collectivité ni aucune association ne pourra jamais assumer cette charge. C'est donc bien un emploi encore plus précaire que l'on veut imposer aux CES et CEC actuels" expliquait le syndicaliste.

"Des intentions aux actes"

Dans l'Éducation nationale, un millier de personnes, dont 200 CEC, sont menacées. "Dans une île où le taux de chômage est de 34%, on ne peut accepter qu'un millier de salariés se retrouvent à la rue. Ces personnes ont assuré des tâches de services publiques pendant des années. On ne peut effacer cela d'un coup de torchon. C'est toute la communauté éducative qui en pâtirait" déplorait la député communiste Huguette Bello. "Le recteur a indiqué ces derniers jours que des solutions seront sans doute trouvées afin que ces travailleuses et ces travailleurs conservent leur poste. C'est aujourd'hui la rentrée scolaire, il est grand temps que l'on passe des déclarations d'intention aux actes" ajoutait-elle.

"Pas de garantie à 100%"

En fin de matinée, une délégation de syndicalistes et de manifestants a été reçue par le secrétaire général d'Académie. Juste avant, le cabinet du recteur précisait à la presse: "il n'y a pas d'inquiétude à avoir sur le nombre de postes. Les financements seront là. À condition qu'ils aient donné satisfaction dans leur emploi et qu'ils soient éligibles dans le cadre des nouveaux dispositifs d'emplois aidés - si leur contrat s'arrête en décembre ils seront demandeurs d'emplois et pourront donc être embauchés à la rentrée de février -, la priorité sera donnée aux personnes actuellement en CES ou en CEC. Mais il est certain que l'on ne peut garantir que 100% d'entre eux seront repris".
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