Ilene Barnes avait prévenu lors de sa conférence de presse, elle a horreur d'être enfermée dans un style musical, "car la musique ne peut être cloisonnée". Son concert de vendredi soir 4 août au Plato a été fidèle à ses convictions. Avec sa guitare et sa voix envoûtante, musique à part entière, la chanteuse américaine a mélangé blues et jazz, soul et folk avec parfois même une pointe rap. Conquis dès le premier instant, le public en a redemandé
Les spectateurs ont rapidement compris. Ilene Barnes était à peine arrivée sur scène que le public, jusqu'à lors assis, s'est mis debout et s'est rapproché du podium. "Je vais commencer par une chanson d'une grande dame qui nous a quitté il y a deux ans" annonce la chanteuse avant de lancer les premières notes de "i wish to be free" "je souhaite être libre", l'un des plus grands succès de Nina Simone.Pas vraiment étonnant, Nina Simone a été celle sans qui Ilene Barnes ne serait peut-être pas chanteuse. "C'est elle qui m'a appris à accepter ma voix de contre alto" a noté la jeune femme lors de sa conférence de presse. Comme son mentor, l'artiste parle dans ses textes de liberté, de paix, d'amour, de respect de l'autre. "Je me suis rendue compte que l'on a souvent peur de la réussite ou de l'échec, de l'amour ou de la solitude, de la vie ou de la mort. La peur est le plus vieux moyen de contrôle du monde et la peur est revenue à la mode" regrette-t-elle dans l'un de ses textes.
Ses paroles sont fortes, sa voix est prenante. Elle est seule sur scène avec son guitariste et pourtant elle occupe tout l'espace. Elle est la première grande et bonne surprise du Sakifo. On en redemande déjà.
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