Les cimetières de l'île ont connu une affluence record ces derniers jours et particulièrement ce 1er novembre 2007, fête de la Toussaint. Comme chaque année, les Réunionnais sont venus nombreux, notamment en famille, rendre hommage à leurs défunts, en fleurissant et en entretenant les tombes (photo archives).
Certains d'entre eux ne manqueraient cette occasion pour rien au monde. C'est le cas de Lina, 60 ans, pour qui le 1er novembre équivaut à " rendre visite à quelqu'un le jour de son anniversaire et lui offrir un cadeau. C'est vraiment un jour spécial mais je pense que c'est important également de venir le reste de l'année. " Un avis partagé par Marie, 58 ans. " Je ne comprends pas pourquoi les gens attendent exprès ce jour là. Pour moi, penser à nos proches disparus tout le temps est encore la meilleure façon de leur rendre un hommage sincère. "Du côté des forains, la Toussaint représente une aubaine financière substantielle. A Sainte-Clotilde (Nord), l'étroit chemin qui mène jusqu'au cimetière était bordé d'une multitude de petits étals en tout genre. Une concentration qui a rendu difficile la circulation, voire même le stationnement aux abords directs du cimetière.
Selon René, qui tient un stand de gaufres et crêpes avec son épouse, le chiffre d'affaires qu'il réalise lors de rassemblements de cette ampleur est trois fois supérieur à ce qu'il peut faire en une semaine normale. Les vendeurs de confiseries et autres gâteaux côtoyant aussi bien les traditionnels marchands de fleurs.
Sur place depuis deux heures du matin, Aliette et son fils ont fait preuve de stratégie et installé leurs bassines de bouquets tout près du grand portail. " Comme il y a beaucoup d'autres vendeurs, on a voulu avoir la meilleure place. Les gens qui sont garés loin préfèrent acheter les fleurs juste avant d'entrer dans le cimetière".
Un cimetière aux quatre coins duquel la municipalité n'a pas manqué d'installer des panneaux rappelant aux usagers qu'il est préférable de mettre du sable que de l'eau dans les vases. Cela afin d'éviter tout risque de prolifération des moustiques, vecteurs de maladies contagieuses, dans les eaux stagnantes des vases et des bassins.
Mélodie Nourry
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