Social - BNP Paribas

Menace de grève illimitée

  • Publié le 18 mars 2008 à 00:00

Les salariés de la banque BNP Paribas réclament des revalorisations salariales pour compenser la baisse du pouvoir d'achat qui a perdu, selon la CFTC, 22 % en quinze ans. À ce jour, mercredi 19 mars 2008, les propositions de la direction sont jugées très insuffisantes par le personnel qui, à 94 %, se dit prêt à s'engager dans une grève illimitée très prochainement.

" 40 ans de paix sociale égal 40 ans de régression sociale ", clament haut et fort les représentants du syndicat CFTC, majoritaire à la BNP. En effet, la banque, qui n'a pas connu de mouvement social depuis 1969, s'apprête aujourd'hui à connaître une grève sans précédent.
Au cours de la dernière assemblée générale réunissant les salariés, 94 % du personnel s'est prononcé, via un vote à bulletin secret, en faveur d'un débrayage. " En quinze ans, nous avons perdu 22 % de pouvoir d'achat, explique Alain Maillot, délégué du personnel au sein de l'établissement bancaire. Nous demandons une compensation de 12 % ".

Plus de pouvoir d'achat

Outre cette augmentation salariale, les représentants syndicaux veulent le rétablissement de l'indexation de 50 % - suspendue il y a huit ans - pour tous les salariés recrutés après 2000. " Privés de cette indexation, les nouveaux employés se retrouvent avec des salaires totalement déconnectés de la réalité économique de l'île. Un titulaire d'un bac + 4 qui affiche 5 années d'ancienneté gagne tout juste 1 308 euros net, soit à peine de quoi payer ses factures ", rappelle Paul Junot, délégué CFTC.
Les revendications du personnel restent bien supérieures à ce que propose actuellement la direction, à l'issue des dernières négociations, survenues mardi 18 dans l'après-midi. La banque consentirait en effet à une augmentation salariale collective de 1 %, une revalorisation des bas salaires à 21 808 ? bruts par an ainsi qu'à une prime de 15 % du salaire de février avec un plafond de 300 ?. Les employés attendent plus d'une banque qui réalise " 10 à 12 millions d'euros de bénéfices annuels " et s'apprêtent à s'engager dans une grève imminente et illimitée.
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