Recours au tribunal administratif

Le Tram train menacé

  • Publié le 20 août 2008 à 00:00

Deux associations de riverains - de la Grande-Chaloupe et des rues Gibert des Molières et Gasparin à Saint-Denis -, une entreprise du Port et le sénateur Jean-Paul Virapoullé ont déposé des recours contre l'arrêté préfectoral du 25 mars 2008 déclarant d'utilité publique le projet Tram train. Les raisons invoquées sont l' " absence de concertation ", " les pressions subies ", la " destruction d'un patrimoine architectural " mais surtout le coût financier du projet, jugé " excessif au regard des avantages créés et des réels besoins de la population ".

Le chantier du Tram-train est actuellement estimé à 1,6 milliards d'euros. Un montant qui n'est pas définitivement arrêté puisque les deux groupements d'entreprises concernées par l'appel d'offres n'ont pas encore fait connaître leurs propositions. Celles-ci sont en effet attendues pour octobre 2008.

1,6 milliards, pas un euro de plus

La Région prétend qu'elle a les moyens de ses ambitions, à condition toutefois que la facture ne dépasse pas les 1 600 millions d'euros annoncés. Paul Vergès a en effet déclaré ce mardi 19 août 2008, en assemblée plénière du conseil régional, que le projet " ne se ferait pas à n'importe quel prix ". Ainsi, même si la baisse annoncée des crédits européens n'a pas eu lieu, même si l'Etat s'est montré plus généreux que prévu, la Région n'exclut pas l'abandon du Tram train si sa construction devait atteindre des sommets. D'autant que la collectivité doit faire face à une charge nouvelle et imprévue avec le transfert de la route du littoral sous sa compétence. En tout état de cause, si le dossier est finalement validé, afin d'éviter un second gouffre financier après l'épisode du surcoût de la Route des tamarins, la Région entend exiger de la part des entreprises la garantie que le marché n'augmentera pas pendant la réalisation des travaux. Pour Pierre Vergès, la condition sine qua non à la réalisation du projet sera de " maîtriser les coûts ".

Le projet suit son cours

Ce mardi 19, les élus de la commission permanente ont en majorité autorisé Paul Vergès à défendre en justice la Région et le projet Tram-train face aux quatre recours déposés au tribunal administratif. Si l'enquête publique était annulée, le projet se verrait retardé, voire sérieusement en péril. En attendant la convocation du tribunal, le dossier continue à suivre son cours. A moins d'un contre-temps ou d'un abandon du projet, le début des travaux reste programmé à fin 2009 avec une mise en service du premier tronçon en 2013.
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