Intermittents du spectacle

Un syndicat consulte les intéressés

  • Publié le 10 février 2009 à 00:00

L'UIR (Union inter-professionnelle de la Réunion), branche réunionnaise de la CFDT, veut créer dans les mois à venir une section dédiée aux intermittents du spectacle. C'est à cet effet qu'elle a tenu ce mardi 10 février une réunion avec des professionnels du secteur afin de les consulter.

Autour de Richard Ladauge, conseiller syndical à l'UIR, se sont retrouvés une douzaine de techniciens, musiciens et comédiens, tous intermittents du spectacle mais aussi des présidents d'associations ou retraités. Leur but : se concerter à propos de la mise en place d'une section intermittent du spectacle au sein du syndicat " conseil, communication, culture " de l'Union. Un projet en gestation depuis près de deux ans.

Chacun est conscient de la complexité du régime des intermittents du spectacle et de la nécessité d'informer non seulement les intéressés, mais aussi les administrations. Parmi les personnes présentes, certaines déplorent le manque de connaissance du régime de la part des administrations. "C'est pour ça qu'on doit se concerter ", explique Richard Ladauge. "Nous avons les moyens logistiques, vous avez la connaissance du régime, ajoute t-il s'adressant aux intermittents. Nous devons donc travailler ensemble pour pouvoir défendre l'intérêt des artistes."

Le régime des intermittents est effectivement une dérogation au régime général de l'assurance-chômage, accordée aux artistes mais aussi aux techniciens travaillant dans le domaine du spectacle du fait de leur statut précaire et des spécificités de leur métier : un temps de création parfois nécessaire et non rémunéré, des contrats pas toujours réguliers. Source de polémique, l'intermittence a été réformée en 2003. Aujourd'hui, pour pouvoir prétendre aux indemnités chômage, il faut avoir travaillé au minimum 507 heures dans le spectacle au cours des 319 derniers jours pour les artistes et 304 jours pour les techniciens et ouvriers.

Même si le régime dans son ensemble est connu, d'autres spécificités comme le droit individuel à la formation ou l'application d'une convention collective lors d'une embauche pour un événement ou un spectacle ne sont pas forcément maîtrisés par tous "et les intermittents se laissent alors abusés. C'est là que le syndicat entre en jeu ", explique le Richard Ladauge. Une nouvelle réunion est prévue en mars.
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