Université

La grève atteint les cours

  • Publié le 10 février 2009 à 00:00

Une semaine après le lancement d'une grève administrative à l'université de La Réunion, le mouvement de contestation s'étend aux cours. Une assemblée générale a en effet décidé la grève des cours depuis ce mardi 10 février.

La semaine précédente, le personnel administratif avait lancé, selon un enseignant, une grève bloquant la transmission de dossier au Ministère. Ce sont maintenant les cours qui devraient s'arrêter depuis ce matin, mardi 10 février 2009.

Les enseignants-chercheurs dénoncent les réformes préparées par le gouvernement de François Fillon. On annonce notamment l'accès à l'enseignement en primaire et secondaire avec un master (au lieu du concours accessible avec une licence) et un décret sur les enseignants-chercheurs entrant en vigueur en septembre 2009. Celui-ci prévoit la modification du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs, faisant craindre de la part des concernés "l'arbitraire des présidents d'université, une hausse des heures d'enseignement et une atteinte à leur indépendance ".

Ce matin, mardi 10 février 2009, des enseignants-chercheurs se sont réunis sur le campus en compagnie de personnel administratif et d'étudiants. Un cortège de grévistes se dirigerait au cours de la matinée vers la Région, puis vers le rectorat. D'après le service communication de l'université cependant, le mouvement "reste minoritaire " ne gênant ni le fonctionnement de l'administration, ni la tenue de la majorité des cours. Le président, Mohamed Rochdi, doit rencontrer la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse.

Au niveau national, le mouvement se poursuit. D'après lemonde.fr, "lundi, une dizaine de présidents ou vice-présidents d'université (sur 83 au total) ont durci le ton, demandant au gouvernement, dans un appel solennel lancé à la Sorbonne, de "retirer ses projets de réforme controversés", réforme du statut de 1984 et réforme de la formation des enseignants. " Valérie Pécresse a, par ailleurs, annoncé la nomination d'une médiatrice, Claire Bazy-Malaurie, pour trouver une issue au conflit.
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