Lutte contre la vie chère

Vergès appelle à un consensus

  • Publié le 13 mars 2009 à 12:45

"Il faut mettre en place un véritable dialogue social pour arriver à un compromis", a martelé Paul Vergès, président du Conseil régional, ce vendredi 13 mars 2009. Cette affirmation fait suite aux désaccords qui s'élèvent actuellement entre les différents acteurs des négociations avec le COSPAR (collectif contre la vie chère) sur l'augmentation de 200? des bas salaires et la baisse de 20% des prix des produits de consommation courante. Selon lui, ce consensus doit être trouvé avant le 19 mars, journée de manifestation nationale. A défaut, il craint un "phénomène d'amplification" du mécontentement qui entraînerait "une explosion sociale" à l'image des événements de 1991.

"Il faut élaborer une plateforme qui répond à une situation réunionnaise", a recommandé le président de la Région. Selon lui, "nous n'avons fait que reprendre les revendications guadeloupéennes, ce qui ne correspond pas forcément à ce qui est nécessaire à La Réunion". C'est pour cette raison qu'il appelle l'ensemble des institutions et des représentants des secteurs privé et public "à participer à la recherche d'une solution globale".

Il a justifié son annonce par le contexte actuel à La Réunion, "8 jours après la manifestation historique du 5 mars qui a montré le mécontentement de la population". Pour Paul Vergès, "il faut répondre aux attentes des Réunionnais". Tout en saluant "les efforts du préfet, Pierre-Henry Maccioni", il a noté que les avancées obtenues font l'objet de "contradictions".

D'une part, le refus des syndicats qui représentent les TPE/PME de financer à hauteur de 50? l'augmentation des bas salaires alors que le MEDEF et la CGPME ont donné leur accord. D'autre part, l'intervention de la chambre d'agriculture pour refuser la baisse de 20% sur les produits locaux. Paul Vergès a aussi souligné que "certaines réponses ne sont toujours pas apportées", concernant notamment les retraites, les minima sociaux, les bourses et les salariés du secteur public.

Le président du Conseil régional s'est dit "prêt à participer aux réunions" avec les acteurs concernés. "Il faut trouver des solutions concrètes à l'urgence sociale à moyen terme", a-t-il lancé. Il a par ailleurs rappelé que les collectivités territoriales ne financeront pas les 50? qui manquent pour l'augmentation de 200? des bas salaires.
guest
0 Commentaires