Grève à la Poste

Un avertissement à la direction

  • Publié le 23 avril 2009 à 12:42

"C'est un coup de semonce envoyé à la direction de la Poste". C'est ainsi que Daniel Carron, secrétaire général adjoint FO, a qualifié la grève de 24 heures qui a lieu ce jeudi 23 avril 2009 à l'appel des syndicats CGT,SUD,CFDT et FO. Une trentaine de salariés grévistes tiennent un piquet de grève devant le siège de l'entreprise situé rue Maréchal-Leclerc. Ils seraient 8% de grévistes sur toute l'île selon les services de la Poste. Aucune rencontre avec des représentants de la direction n'est prévue pour l'heure.

Daniel Carron avoue ne pas comprendre l'attitude de la Poste de La Réunion. "Les 200 euros ont déjà été versés en Martinique et en Guadeloupe alors qu'ici, la direction refuse de nous attribuer la même somme. Il y a discrimination", dénonce t-il. Et pour cause, selon le syndicaliste, la Poste de la Réunion fait partie d'un groupement englobant toutes les Postes d'Outre-mer, justifiant ainsi un traitement égal pour tous les salariés.

Or, la veille, mercredi 22 avril, Thierry Crop, directeur de l'entreprise, dissociait l'accord interprofessionnel signé en Martinique et en Guadeloupe de l'accord interprofessionnel en cours de négociation entre le COSPAR (collectif contre la vie chère) et les syndicats patronaux. Alors que l'accord antillais prévoit effectivement une augmentation de 200 euros, l'accord réunionnais devrait accorder 150 euros d'augmentation. Selon Thierry Crop , "Nous ne pouvons pas appliquer à La Réunion un accord qui ne nous concerne pas".

Le représentant FO conteste cette argumentation et répond : "Ce n'est pas les membres du COSPAR qui signent l'accord salarial avec la Poste. Ils n'ont rien à voir là-dedans". Résultat, aucun accord n'est attendu entre les 2 parties. Il dénonce par ailleurs le défaut de dialogue social au sein de la Poste ainsi qu'un manque de personnel.

Concernant les suites à donner au mouvement, Daniel Carron indique que "le débat est ouvert" sur une éventuelle grève illimitée. Pour le secrétaire général adjoint FO, entrer en grève illimitée peut être dangereux puisque "nous savons quand nous y entrons mais nous ne savons pas quand nous allons en sortir".
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