Catastrophe aérienne au large des Comores

Yemenia est une compagnie à risque

  • Publié le 30 juin 2009 à 18:00

Yemenia Airways, propriétaire de l'Airbus A310 qui s'est abîmé au large des Comores ce mardi 30 juin 2009, est considérée comme une compagnie à risque. Djamal est membre de l'association "SOS Voyage aux Comores", créée en 2008 "pour prévenir du danger des compagnies reliant Sanaa et Moroni". Dans une interview accordée au site Le Post il affirme, "cela ça fait longtemps qu'on dénonce les problèmes de sécurité à bord des avions sur les vols Sanaa-Moroni. Avec plusieurs compagnies, mais surtout Yemenia. Il y a eu beaucoup de problèmes de sécurité". Extraits de l'interview réalisée par Le Post.

* Quand avez-vous su?
- Cette nuit, à 3h du matin. Mon frère m'a appelé. Il était à l'aéroport de Moroni. Il était en pleurs. Il m'a dit :'L'avion s'est écrasé.' J'étais choqué. Je me suis effondré. Il allait chercher des gens de notre village: des amis, des voisins, une femme et ses enfants, un monsieur,.. Ensuite, j'ai vite contacté les gens de l'association 'SOS Voyage aux Comores.' Mais j'étais surtout très en colère.

* Pourquoi?
- Car ça fait longtemps qu'on dénonce les problèmes de sécurité à bord des avions sur les vols Sanaa-Moroni. Avec plusieurs compagnies, mais surtout Yemenia. Il y a eu beaucoup de problèmes de sécurité. Ce qui nous avait menés à créer cette association en 2008, et a appeler les gens à ne pas utiliser cette compagnie.

* Vous aviez appelé au boycott de cette compagnie?
- Exactement. On avait demandé à tout le monde de ne pas prendre cette compagnie, car on ne lui faisait pas confiance, et boycotter était le seul moyen de faire, peut-être, changer les choses. Car il n'y a pas beaucoup d'autres compagnies sur cette liaison, les gens n'ont pas vraiment le choix.

* Avez-vous voyagé avec cette compagnie entre Sanaa et Moroni?
Oui. Une foi, en 2007. Et je me suis juré ce jour-là de ne plus jamais le faire."

* Pourquoi?
- Les conditions de transport étaient déplorables: il n'y avait pas de numéro de siège, pas assez de gilets de sauvetage, il manquait une ceinture de sécurité, le toit bougeait de manière surprenante,...A Sanaa, les voyageurs sont parfois bloqués 1, 2, 3 nuits. Ils ne sont pas informés et doivent dormir sur place. Les règles de sécurité ne sont visiblement pas respectées. Les gens non plus.
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