Grève au cinépalmes : deuxième round des négociations

Pas d'accord en vue

  • Publié le 15 octobre 2009 à 16:00

La deuxième journée de négociation s'est tenue ce jeudi 15 octobre au matin, au cinépalmes de Sainte-Marie. Aucun accord envisageable pour l'heure. Les salariés grévistes attendent " des efforts de la part de la direction concernant deux points essentiels " explique Johan Smith, secrétaire général de la CFDT section communication.

Les délégués du personnel gréviste, soutenus par la CFDT Réunion, ont rencontré la direction du complexe accompagnée du Medef, vers 7h30 ce jeudi matin, au Cinépalmes. Johan Smith, reconnaît " quelques avancées " mais encore " largement insuffisantes ".

La direction propose que les salariés aient un délai de 72 heures pour informer l'employeur d'une absence non justifiée. Soit une journée de plus que n'en impose la loi. "On s'est rendu compte que beaucoup de personnes ne pourraient pas bénéficier du 13e mois sans ce délai supplémentaire", explique Johan Smith. Pour percevoir ce mois de salaire supplémentaire, chaque employé doit pouvoir justifier d'un nombre plancher d'heures travaillées.

Un 13e mois qui faisait d'ailleurs parti de leur revendications et sur lequel la direction a cédé. Les salariés pourraient se voir payer un tiers du 13e moien 2009, deux tiers l'année prochaine et la totalité à compter de 2011.

Autre avancée, les salariés ont obtenu de ne plus travailler plus de 6 jours consécutifs sans compensation financière. Pour les années passées, la situation serait également régularisée rétroactivement.

En revanche, leur requête concernant des compensations financières pour les heures de nuit et les dimanche travaillés n'aboutira pas. La loi n'impose pas aux employeurs de compenser ces heures de travail lorsqu'elles sont régulières comme c'est le cas d'une exploitation cinématographique. " C'est une grosse déception pour les salariés grévistes. Avant la grève, ils avaient pris conseil auprès de l'inspection du travail pour connaître leur droit. Et elle leur avait assuré qu'ils pouvaient réclamer ces compensations. Or le moment venu de la négociation, le Medef était en possession d'une lettre de ce même organisme qui confirmait l'inverse. C'est incompréhensible à nos yeux ", s'insurge le représentant syndical. Il a prévu d'envoyer une lettre au siège métropolitain de l'inspection du travail pour signaler ce paradoxe.

Ce mercredi déjà, les grévistes obtenaient la mise en place de chèques-restaurant pour les déjeuners. Une victoire en demie teinte pour les salariés. Ils jugent la mesure discriminatoire pour les employés du soir qui n'en bénéficieront pas.

Ces deux derniers points bloquent la signature d'un protocole d'accord. " Tant que nous n'obtiendrons pas gain de cause, nous continuerons la grève. Les salariés sont prêts à reprendre le travail, mais pas dans ces conditions. "

Pas de nouvelle rencontre prévue pour l'heure. Les salariés sont " encore dehors pour quelques jours ", selon l'un d'entre eux.

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