Les remplaçants des professeurs des écoles interpellent les élus

"Nous ne sommes que 15 et nous voulons travailler"

  • Publié le 28 octobre 2009 à 10:00

Le collectif des listes complémentaires des professeurs des écoles a sollicité, ce mercredi 28 octobre 2009, une audience auprès des députés et sénateurs de l'île pour "faire part des abus dont nous sommes victimes à l'heure actuelle", peut-on lire dans la lettre qui a été envoyée ce matin. Les 15 inscrits sur la liste complémentaire n'ont toujours pas été appelés à travailler par le rectorat depuis la rentrée scolaire du 18 août, contrairement aux années précédentes.

"Il est vrai que les diminutions d'effectifs dans la fonction publique n'arrangent rien, mais à la Réunion nous n'avons pas la même évolution démographique que la métropole, nous savons qu'il y a un besoin d'enseignants", écrivent les professeurs des écoles inscrits sur les listes complémentaires.

Lors d'une rencontre avec les représentants du recteur de l'université du Moufia, le 19 octobre 2009, le SNUipp-FSU, en accord avec les autres organisations syndicales, avait formulé une proposition : le recrutement immédiat des 15 inscrits sur les listes complémentaires en prévoyant, en contrepartie, une baisse des mutations des professeurs titulaires vers l'île pour les 3 années à venir. Ces remplaçants ne comprennent pas la permutation de 70 professeurs titulaires métropolitains en attente de rapprochement d'avec leur conjoint, qui a été réalisé dès la rentrée, pour anticiper en partie les départs à la retraite.

Le 26 octobre dernier, une réunion entre le Rectorat et 4 syndicats du premier degré, le SAIPER, UNSA, CFTC, SNUipp n'a pas permis de faire avancer le dossier. "La situation serait apparemment bloquée au niveau du ministère" explique Grégory Illan, porte-parole du Collectif des listes complémentaires des professeurs des écoles.

En 2008, 36 candidats potentiellement aptes à enseigner avaient été inscrits sur les listes complémentaires des professeurs des écoles. Dès la rentrée scolaire, le Rectorat avait fait appel à eux, leur permettant ainsi de régulariser leur situation. En 2009, du fait de la diminution d'effectifs dans la fonction publique, 70 postes de professeurs ont disparu ainsi que plus de la moitié des remplaçants inscrits. " Le nombre d'élèves dans le premier degré est sensiblement le même : nous savons que des écoles ont besoin d'ouvrir des classes, nous savons que des postes ne sont pas pourvus! C'est le cas par exemple dans l'Est où l'administration a du mal à gérer les remplacements", affirment le collectif dans son appel à soutien.

Les professeurs inscrits sur les listes complémentaires sont susceptibles d'être appelés sur des postes vacants, c'est-à-dire des Emplois à Temps Pleins (ETP) jusqu'à pratiquement la fin de l'année scolaire. Un poste qui leur permet, l'année suivante, d'intégrer l'IUFM pour achever leur formation en Pe 2.

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