Etude de l'Iedom sur l'habitat

Déclin de la construction de logements sociaux

  • Publié le 2 décembre 2009 à 13:06

L'Iedom (Institut d'émission des départements d'Outre-mer) a publié une étude sur l'habitat à La Réunion ce mercredi 2 décembre 2009. Ce rapport, qui analyse les décalages entre l'offre et la demande de logement, a constaté une diminution des constructions de logements sociaux au profit de logements privés. Or la demande réunionnaise est inverse.

Selon les critères réglementaires d'attribution en vigueur (plafonds de ressources et taille du ménage), près des trois quarts des ménages réunionnais, soit 197 000 ménages, peuvent prétendre à un logement dans le parc locatif social et intermédiaire. L'étude de l'Observatoire des loyers privés en 2007 illustre l'inadéquation entre les niveaux de loyers et la solvabilité des ménages.

Parmi les causes de cette baisse de construction de logements sociaux: les prix de la construction et du foncier ont fortement augmenté depuis le début des années 2000. Et le manque de disponibilité de foncier aménagé constitue également un frein très puissant à la construction d'un volume significatif de logements sociaux dans des délais courts.

La défiscalisation a principalement bénéficié aux logements collectifs à destination du secteur privé intermédiaire et du secteur libre (près de 80 % de la construction de ces dernières années), au détriment des logements sociaux dont la production n'a cessé de décliner pour revenir à un niveau moyen de production annuelle de 1 066 logements entre 2005 et 2008.

Globalement, le parc de logements a beaucoup augmenté. Il est passé de 176.600 unités recensées en 1990 à 285.100 en 2006, soit une hausse de 3,0 % en moyenne par an.

D'ici à 2015, la Réunion aura besoin 10.000 et 11.000 unités supplémentaires par an pour loger sa population grandissante.

La Réunion continue d'être l'une des régions françaises les plus dynamiques en termes de croissance de sa population avec +1,55 % en moyenne par an entre 1999 et 2006 contre +0,64 % en France métropolitaine. La progression du nombre de ménages est encore plus soutenue (+3,2 % par an en moyenne entre 1990 et 2006) en raison du vieillissement de la population et de la tendance à la décohabitation (désaffection des modes " traditionnels " de cohabitation), qui réduisent le nombre de personnes par ménage. Ce dernier point se traduit notamment par un renforcement de la demande de logements de petites tailles.

Au 1er janvier 2009, le parc locatif social comptait 52 197 logements et plus de 25 000 ménages avaient déposés une demande de logement auprès des bailleurs sociaux.


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