Société

Permission de 7 heures pour les discothèques

  • Publié le 30 décembre 2009 à 02:00

Les discothèques pourront être ouvertes dorénavant jusqu'à 7 heures du matin partout sur le territoire français. Le décret a été publié au Journal officiel ce dimanche 27 décembre 2009. Jusqu'à présent, l'heure limite de fermeture variait d'un département à l'autre. La nouvelle loi instaure également une heure et demie dite "blanche" interdisant aux discothèques de servir d'alcool à partir de 5 heures 30. À La Réunion l'heure limite pour la fermeture était fixée à 5 heures.

"C'est une bonne nouvelle" se réjouit le directeur d'une boîte à la mode de la côte Ouest de l'île. "Jusqu'à présent la loi nous faisait obligation de fermer les portes de l'établissement à 5 heures. Nous arrêtions donc la musique à 4 heures 45" poursuit-il. Aucune "heure blanche" n'était par contre obligatoire, "mais nous ne servions plus d'alcool à partir de 4 heures 30 indique le directeur d'établissement.

Au niveau national, Laurent Lutse, président de la Fédération nationale des cafés brasseries et du monde de la nuit à l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (UMIH, principal syndicat du secteur) estime que cette uniformisation "permet d'instaurer sur l'ensemble du territoire, un régime de droit pour les professionnels". Il ajoute que grâce à"l'heure et demie blanche on va éviter l'endormissement au volant. Qui plus est, à 7 heures du matin, les clients pourront utiliser les transports en commun".

De son côté, le Synhorcat, deuxième syndicat de la profession, parle de "grande victoire" car la mesure "va permettre de limiter sur l'ensemble du territoire les risques d'accident liés à l'alcoolémie".

Cette uniformisation, dit encore le syndicat, "va permettre d'éviter le nomadisme sur tout le territoire, quand les jeunes prenaient leurs voitures pour aller d'un établissement à l'autre en fonction des horaires d'ouverture", explique Didier Chenet, président du Synhorcat. Pour lui, il s'agit aussi de "redynamiser des villes comme Paris ou d'autres villes touristiques françaises qui passaient pour des bonnets de nuit en comparaison avec Berlin, Londres ou Barcelone".
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