Arast : rencontre avec un représentant de N. Sarkozy

"La sérénité ne peut plus être garantie"

  • Publié le 19 janvier 2010 à 15:05

Une délégation de cinq ex-salariés de l'Arast, (association régionale d'accompagnement social territorialisé) a rencontré un représentant du Président de la République, Mathieu Louvot, ce mardi 19 janvier 2010. Les trois représentants syndicaux (CFDT-CGTR-CFTC), la représentante du personnel et une gréviste de la faim avaient l'espoir de trouver une solution à leur absence de statut depuis plus d'un mois et demi. Nouvel échec. "On est ressorti sans rien. Nous avons été écoutés, mais aucune solution ne nous a été apportée, si ce n'est l'organisation d'une énième réunion à la Préfecture pour ce vendredi", déclare Patrick Grosset, ancien salariés de l'Arast et représentant CFTC.

Yolaine Cuvellier, en grève de la faim depuis 8 jours, Valérie Bénard, représentante du personnel, Alix Damour, représentant CFDT, Patrick Grosset, CFTC et Devi Mabeneza CGTR ne savent pas quoi dire aux centaines d'anciens de l'Arast demeurés dans le hall du Conseil Général. "Nous sommes très déçus. Alors que nous pensions trouver une solution, nous avons discuté avec un homme qui ne connaissait pas le dossier", commente Patrick Grosset.

Selon les membres de la délégation de l'Arast, le représentant de Nicolas Sarkozy aurait toutefois assuré que l'Elysée s'impliquera dans le règlement du dossier. "Comment ? On ne sait pas par contre", note l'aide à domicile CFTC. D'ajouter : "De toute façon je lui ai dit que désormais je ne garantissais plus la sérénité des occupants du Conseil Général. Nous avons été très calmes jusque-là. Mais faute de solution, il sera plus difficile de contenir tout le monde."

La réunion programmée à la Préfecture ce vendredi 22 janvier devrait réunir le Préfet de la Réunion, Paul-Henri Maccioni, l'AGS, le Département et une délégation d'anciens de l'Arast.

Ce lundi 18 janvier, une commission permanente du Département votait le déblocage des fonds nécessaires au versement de l'aide d'urgence de 1000 euros promise par Nassimah Dindar le 8 janvier dernier. Une aide qui s'appliquera à tous les anciens salariés sans critère de salaire.

En parallèle, l'AGS distribuait des lettres-chèques à 425 salariés bénéficiaires. Parlant de "geste social", la structure a accepté de verser l'équivalent d'un mois de préavis aux anciens salariés de l'ARAST n'ayant pas signé de CRP (convention de reconversion professionnelle) avec le Pôle emploi. "Ce ne sont pas des indemnités que l'AGS paye. En fait, elle respecte son obligation de verser un minimum vital aux salariés" précise Paul Junot.

Les anciens de l'ARAST en sont à leur 15e jour d'occupation du palais de la Source (siège du Département). Cinq personnes sont toujours en grève de la faim pour obtenir le paiement des indemnités de licenciement.

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