Manifestation des ex-salariés de l'Arast à la Villa du Département

Chaînes brisées, drapeau brûlé

  • Publié le 19 janvier 2010 à 19:15

Après s'être enchaînés sur le parvis des droits de l'homme de Champ-Fleuri (Saint-Denis) lundi 18 janvier 2010, des anciens salariés de l'Arast ont brisé les chaînes qui fermaient le portail de la Villa du Département ce mardi 19 janvier. Ils étaient une centaine à manifester devant l'annexe du conseil général en milieu d'après-midi, un peu moins nombreux en fin de journée, mais leur détermination ne s'est pas étiolée pour autant. Un drapeau du Département a été brûlé, ainsi que des lettres de voeux d'élus du conseil général. Cette manifestation de colère s'est organisée suite à la vaine rencontre d'une délégation de cinq anciens de l'Arast avec un représentant de Nicolas Sarkozy.

Les travailleurs sociaux ont brisé les chaînes du portail de la Villa du Département vers 16h00 sans que les vigiles ou la police n'interviennent. Les bureaux étaient vides.

Au fur et à mesure du temps qui passait, des banderoles étaient créés parmi lesquelles "Arastacademy.1ère nominée : Nassimah Dindar". Ce slogan fait référence à une interview donnée par la Présidente du Département tôt ce mardi matin sur les ondes de Radio Freedom. Ce jeu de mot d'"Arastacademy" inventé par Nassimah Dindar, faisant référence à la Star Academy, n'a pas plu aux travailleurs sociaux dont 5 sont encore en grève de la faim. "Pour elle, on fait notre show. Mais on ne s'amuse pas du tout, nous. Nous ne faisons que nous battre pour le respect de nos droits!", réagit Jim, ancien cadre chargé des opérations. " Depuis quand faire la grève de la faim est un jeu!" se révolte Mimose, ancienne aide à domicile qui termine son 8e jour de grève ce mardi.

Fatigue, colère, ressentiment, l'état d'esprit des ex-salariés de l'Arast ne va pas en s'améliorant. Après bientôt deux mois de lutte pour obtenir leurs indemnités de licenciements, les travailleurs sociaux perdent leur calme. "Je ne suis plus garant de la sérénité des manifestants" disait Patrick Grosset à Matthieu Louvot, conseiller du Président de la République, à l'issue de leur rencontre et peu de temps avant cette manifestation.

Une troisième réunion à la Préfecture est prévue ce vendredi 22 janvier.

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