Collectif " Nou vé nout tram"

"On ne veut pas se voir infliger de petits horizons "

  • Publié le 10 mars 2010 à 13:06

En conférence de presse ce mercredi 10 mars 2010, le collectif "Nou vé nout tram" et le syndicat Vigilance Terrassiers Réunionnais ont tenu à rappeler les enjeux socio-économiques et environnementaux de la solution ferroviaire qu'ils défendent. " Les débats dans le contexte électoral des Régionales se cristallisent autour du Tram-train. On souhaite réaffirmer notre soutien à ce projet qui est pour nous la solution pour l'avenir et un levier pour l'économie locale. On ne veut pas se voir imposer de petits horizons. Nous ne pouvons pas être à contre courant d'un développement durable, " explique Krishna Damour, porte parole du collectif "Nou vé nout tram".

Les membres du collectif et le syndicat VTR se sont attachés à mettre en évidence les " avantages " du Tram-train : " ce mode de transport permettrait d'absorber le flux de voitures estimé à 800 000 à l'horizon 2030, consécutivement à une hausse de la population à 1 million de personnes. C'est une vraie alternative aux autres transports qui est axée aussi sur un maillage avec les taxis, bus et navettes. Ainsi les quartiers et les liens sociaux pourraient être redynamisés, contrairement à la logique de la voiture individuelle et à l'isolement qu'elle implique. Sans parler du coût pour l'environnement si on restait sur le mode du tout automobile. "

Avec la réalisation du premier tronçon (de Saint-Paul à Sainte-Marie), le collectif parle de plus de 4 000 emplois créés et s'étonne " des attaques dont est victime le Tram-train " dans la campagne électorale. " Tout le monde dénonce son coût, mais c'est une anticipation de l'avenir. C'est comme acheter une maison, on emprunte sur 40 ans, mais on prépare l'avenir, " commente Krishna Damour.

Abandonner un tel projet, selon le collectif serait " une lourde responsabilité ". " Pour nous, tout ceci a été amorcé depuis 2007 avec le protocole d'accord de Matignon signé entre l'État et la Région pour le financement du Tram-train à hauteur de 2,5 milliards d'euros. On serait la seule région à refuser un mode déplacement moderne et à refuser d'être une vitrine des modes de transports de demain. "

Krishna Damour revient également sur les déclarations d'Hervé Le Bouc, PDG de Colas, filiale de construction de routes de Bouygues, qui annonçait ce mardi 3 mars " un risque que le Tram-train ne se fasse pas " et que l'issue serait tributaire du résultat des régionales. " Ces élections, c'est aussi un référendum pour ou contre le Tram-train. Si les opposants au Tram-train remportent les élections, on pourra tirer un trait sur ce projet. A l'opposé, certains proposent un horizon d'excellence pour notre avenir et notre jeunesse, on appelle donc à voter pour la liste de l'Alliance. Voter pour le Tram-train, c'est voter pour l'Alliance et vice-versa. "

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