P. Girot de Langlade poursuivi pour injures raciales

1 500 euros d'amende pour l'ex-préfet

  • Publié le 2 juillet 2010 à 17:00

Paul Girot de Langlade, ancien préfet chargé de l'organisation des états généraux de l'Outre-mer à La Réunion, a été condamné à une amende de 1 500 euros pour "injures racistes" par le tribunal correctionnel de Créteil ce vendredi 2 juillet 2010. En effet, lors d'un contrôle à l'aéroport d'Orly, il a déclaré "on se croirait en Afrique ici". Durant l'audience, le préfet mis à la retraite d'office a confirmé avoir tenu ces propos mais s'est défendu de tout racisme. Une amende de 5 000 avait été requise à son encontre lors de l'audience du 29 juin.

Les faits remontent au 31 juillet 2009. Paul Girot de Langlade a terminé sa mission à La Réunion et rentre en métropole. L'incident se déclare lors de son transit par l'aéroport Paris Orly. Comme tout passager, l'ancien préfet doit respecter les procédures de sécurité et donc passer sous un portique. Ce portique se met alors à sonner et un agent souhaite le contrôler. C'est à ce moment là que Paul Girot de Langlade a prononcé la phrase pour laquelle il est poursuivi. Lors de leur déposition, les agents ajouteront même que l'ancien haut fonctionnaire aurait également lancé : "Il n'y a que des noirs ici", ce que nie farouchement l'intéressé. 


L'affaire fait grand bruit et le gouvernement ne tarde pas à réagir. Dès août 2009, Paul Girot de Langlade est suspendu de ses fonctions. Puis début septembre 2009, il est mis à la retraite d'office par Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur. 



Lors de l'audience du 29 juin, Paul Girot de Langlade avait reconnu avoir tenu ses propos mais s'était défendu de toute connotation raciste. Selon le quotidien Libération, l'homme avait affirmé : "L'Afrique, c'est pour le joyeux bordel. Le système ne fonctionne pas comme le nôtre. A Singapour, par exemple, vous avez des contrôles plus rigoureux". Par ces propos "il fustigeait à Orly l'organisation, pas les hommes de couleurs l'entourant", indiquait le journal. Une amende de 5 000 euros avait été requise contre lui. Les juges ont été plus clément puisque l'amende infligée est de 1 500 euros.

Mounice Najafaly pour
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