Paiement des cotisations sociales et fiscales

Le ras le bol des chefs d'entreprises

  • Publié le 9 septembre 2010 à 13:00

Une délégation de 20 chefs d'entreprises du bâtiment membres de l'Union des acteurs économiques de La Réunion (UACTECO) s'est rendue ce jeudi 9 septembre 2010 à la Caisse de retraite complémentaire de La Réunion (CRC). Ils demandent "un étalement du paiement des dettes sociales et fiscales sans obligation d'être à jour des cotisations salariales". "Nous n'en pouvons plus. Nous n'arrivons plus à payer nos dettes et les huissiers continuent à se bousculer à nos portes", explique Jean-François Maillot, président de l'UACTECO. Jean-Pierre Fraumens, responsable du département entreprise à la CRC, leur a assuré qu'il ferait remonter les doléances auprès du conseil d'administration de la Caisse.

Les chefs d'entreprises ne parviennent pas à "sortir la tête de l'eau". "Les carnets de commande sont vides et les banques ne nous suivent plus", explique Jean-François Maillot. "Les huissiers sont de retour mais nous sommes dans l'incapacité de payer nos dettes", ajoute t-il. Le protocole Novelli prévoit la possibilité d'étaler le paiement des dettes sociales et fiscales "à condition d'être à jour des cotisations salariales". "Nous n'avons pas d'argent. Comment peut-on être à jour de nos cotisations ?", s'interroge le président de l'UACTECO. "Nous souhaitons que cette conditions soit supprimée", lance t-il.

Cette requête suscite l'embarras de Jean-Pierre Fraumens. "Nous ne pouvons pas exonérer le paiement de ces dettes. Si les entreprises ne paient pas, ce sont nos dotations de fonctionnement qui seront réduites", affirme t-il. "Nous sommes prêts à payer nos dettes. Nous voulons juste un délai pour remonter la pente", répond Jean-François Maillot. Le représentant de la CRC a promis de faire remonter les doléances de l'UACTECO auprès du conseil d'administration de la Caisse. Une rencontre devrait ensuite être organisée entre le collectif et les membres du conseil d'administration. "Si nous ne parvenons pas à obtenir un accord, nous sommes prêts à durcir la mouvement", préviennent les professionnels.

Mounice Najafaly pour
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