Ecologie

Claude Allègre : "La Réunion a un potentiel énorme"

  • Publié le 1 octobre 2010 à 06:00

Claude Allègre, géochimiste et ministre de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie du gouvernement Jospin de 1997 à 2000, est actuellement à La Réunion. Il participera ce vendredi 1er octobre au Grand Forum, un espace de débat et d'échange organisé chaque année par plusieurs sociétés de l'île. Pour cette 10ème édition qui se tiendra au siège du Crédit Agricole à Saint-Denis, il sera question de "l'écologie comme moteur de la croissance". Un sujet qui concerne particulièrement La Réunion, une île qui a "un potentiel énorme" en matière d'écologie et de développement durable, selon l'ancien ministre.

Outre l'énergie photovoltaïque et l'énergie éolienne, Claude Allègre se dit favorable à l'utilisation de la géothermie à La Réunion. "C'est impensable que la géothermie ne soit pas exploitée à un endroit où il y a un des volcans les plus actifs du monde". Il juge que l'annulation du projet de forage dans la Plaine des Sables se justifie par "un manque d'études préliminaires". "Mais je suis certain que ce projet verra le jour à un moment ou à un autre", affirme t-il.

"Tout comme le sénateur Virapoullé, j'espère que La Réunion fera l'objet d'un grand programme de prospection sur la création de ce type d'installation", poursuit-il. Interrogé sur la faisabilité de ce genre de projet depuis l'inscription de La Réunion au patrimoine mondial de l'Unesco il répond : "C'est un problème qu'il ne faut pas négliger. Mais toute contrainte a une solution. Le projet doit être installé en dehors du Parc National".

Claude Allègre est connu pour ses prises de position polémiques concernant le réchauffement climatique. "Je ne crois pas que la politique de la peur soit une bonne solution", explique l'ancien ministre à propos des différentes thèses sur le réchauffement climatique. "Ce n'est pas le 1er enjeu dans le monde", ajoute t-il.

Pour le géochimiste, "il y a des problèmes plus importants comme la faim dans le monde. Un enfant meurt de faim toutes les 6 secondes. Et lorsqu'on organise un sommet sur le sujet, seulement une cinquantaine de chefs d'Etat font le déplacement. Ils étaient plus de 120 pour le sommet de Copenhague sur le climat", s'insurge t-il. "Qu'on prenne des mesures pour freiner le réchauffement, tant mieux. Ce que je dénonce, c'est qu'on fait de la lutte contre le réchauffement climatique la seule priorité", complète t-il.

Nul doute que ce sujet fera l'objet de débat ce vendredi 1er octobre au siège du Crédit Agricole, au Parc Jean de Cambiaire, à Saint-Denis, à partir de 18 heures. L'entrée se fait sur invitation.

Mounice Najafaly pour
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