Politique de transport à La Réunion

"Ticket rouge" pour Didier Robert

  • Publié le 11 novembre 2010 à 10:00

Une "décision d'un archaïsme navrant", c'est la façon dont a été qualifiée la politique de transport de Didier Robert par la Fédération nationale des associations des usagers des transports (FNAUT) lors de son 17ème Congrès. Cette fédération qui regroupe 150 associations et 65 000 membres a attribué au président de Région la 1ère place au palmarès du "ticket rouge" qui récompense un "choix rétrograde" en matière de mode de transport.

A la suite de son élection à la tête de la Région, Didier Robert a mis fin au projet tram-train défendu au profit d'une nouvelle route littorale à 2x3 voies reliant le nord et l'ouest de l'île, d'un coût total de 1,6 milliard d'euros. Pour la FNAUT, c'est "une décision d'un archaïsme navrant, à contre-courant des orientations officielles du SNIT, dont le gouvernement Fillon a été complice en acceptant un report des crédits d'Etat (435 millions d'euros)".

La Fédération nationale des associations des usagers des transports note dans son communiqué que "le chemin de fer de La Réunion a été démantelé il y a 50 ans par l'Etat, malgré l'opposition des élus locaux. Depuis lors, le trafic routier a explosé. On dénombre aujourd'hui 400 000 véhicules dans l'île et 30 000 immatriculations nouvelles par an. La part de marché du transport collectif est d'environ 6%. La population de l'île (800 000 habitants) doit augmenter de 30% d'ici 2025. Le tram-train (40 km, 25 stations, vitesse commerciale 40 km/h), accompagné d'une politique de densification de l'habitat autour de la ligne, serait remplacé par un réseau de 2 000 autobus"
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