Société - AJFER

"La jeunesse mondiale a droit à un avenir"

  • Publié le 17 janvier 2011 à 15:00

L'AJFER (alliance des jeunes pour la formation et l'emploi à La Réunion) faisait ce lundi 17 janvier 2011 un récapitulatif du dernier festival mondial de la jeunesse et des étudiants, à Pretoria. La Réunion était représentée pour la 1ère fois depuis 20 ans à ce festival, où 15 000 jeunes du monde entier s'y étaient donnés rendez-vous du 13 au 21 décembre 2010. Cette manifestation a été l'occasion pour l'association de "faire connaître La Réunion" et de débattre avec les délégations des autres pays sur "l'impact désastreux de l'impérialisme sur nos sociétés".

Pour Gilles Leperlier, président de l'AJFER, cette expérience avec d'autres jeunes fut "exceptionnelle et enrichissante". "Ce festival a servi à faire réagir notre façon de penser. Il en est ressorti que le capitalisme actuel est la cause des grands problèmes de ce monde", insiste-t-il. Ce dernier rappelle que le contexte socio-économique de l'île est un exemple des dérives "de ce système". Notre situation ici n'est pas la même qu'au niveau national : le chômage touche 50% des jeunes, c'est plus que dans n'importe quelle région européenne", rappelle le leader de l'AJFER. "D'ailleurs lorsque nous avions rencontré la délégation française, nous nous sommes rendus compte de leur méconnaissance concernant la situation des problèmes touchant La Réunion", déplore-t-il.

Pour ce dernier, il est important d'inscrire l'île dans le contexte mondial, afin de relever les défis futurs qui l'attendront. "En 2020, nous serons 1 million d'habitants. Cela veut dire qu'il y aura autant de personnes à nourrir, à déplacer, à loger ou à éduquer. D'autres pays connaissent une démographie galopante, il est intéressant d'en discuter avec eux pour trouver des solutions", assure Gilles Leperlier.

Le président de l'AJFER déplore également la "mainmise du capitalisme" sur la société réunionnaise. "Le marché de l'énergie, avec la Séchilienne Sidec ou encore de la canne à sucre, avec Tereos, est aux mains de grands groupes américains. Ces derniers ne cherchent pas à promouvoir notre identité, mais à faire des bénéfices sur nous. Ils maintiennent La Réunion sous l'eau", s'insurge Gilles Leperlier.

Pour Alexis Chaussalet, membre de l'AJFER, ce festival a permis de "confronter plusieurs revendications de la jeunesse mondiale". "Nous réclamons un droit à l'avenir", lance-t-il d'emblée. "Toutes les délégations se sont mises d'accord sur le fait que le capitalisme de rendement détruit le social. C'est le système mondial que l'on remet en cause : nous souhaitons pour cela remettre en avant une solidarité mondiale", insiste-t-il. "Cela commence déjà à notre niveau : nous allons garder contact avec ces délégations pour faire avancer nos revendications. De plus, des projets de coopération seront établis avec les pays de la zone Océan Indien", ajoute-t-il.

Samuel Irlepenne pour
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