Grève des pompiers de Saint-Paul

La colère couve toujours

  • Publié le 15 février 2011 à 07:00

Toujours pas d'issue au conflit qui oppose les pompiers de Saint-Paul à leur capitaine, François Boulangier, jugé trop autoritaire et dont ils demandent le départ. Une nouvelle réunion avait eu lieu ce lundi 14 février 2011 en préfecture en présence de représentants syndicaux des pompiers, d'un représentant du préfet, du directeur du SDIS, le colonel Jacques Vandebeulque, et de Claude Hoarau en tant que 2nd vice-président du SDIS (Service départemental d'incendie et de secours). "Cela n'a débouché sur rien", regrette Pascal Gonneau, président du syndicat national des sapeurs pompiers professionnels (SNSPP) à la sortie de la réunion. Le mouvement de grève entre ce lundi dans sa deuxième semaine.

La colère grondait depuis le mois de décembre, à la prise de fonction du capitaine François Boulangier. "A son arrivée, il a voulu changer tout ce qui se faisait, sans dialoguer. Il a instauré un réel climat délétère", dénonce Pascal Gonneau. Malgré les multiples demandes de réunion, la situation n'a pas évolué. Les pompiers ont donc décidé de se mettre en grève le 7 février dernier. "Nous demandons purement et simplement le départ du capitaine Boulangier", explique le responsable syndical.

Une rencontre en préfecture avait eu lieu le samedi 12 février mais aucun accord n'avait été trouvé. Rendez-vous avait été donné pour ce lundi. "Le directeur du SDIS campe sur ses positions, contrairement à sa hiérarchie (ndlr- Claude Hoarau en tant que 2nd vice-président du SDIS) qui se dit ouverte au dialogue. Nous sommes face à un conflit interne", explique Pascal Gonneau qui qualifie le SDIS de "tissu à problème". Il a également fustigé l'inspection demandée par la direction du SDIS au sein de la caserne sainte-pauloise. "Je ne vois pas pourquoi notre caserne serait la seule visée", affirme t-il.

Les pompiers devraient se réunir "dans les prochaines heures" afin de réfléchir aux suites à donner à ce conflit. "La grève se poursuit", assure Pascal Gonneau. "Mais les hommes sont atteints par cette situation. Il faut qu'un accord de sortie de crise soit trouvé le plus rapidement possible", termine t-il.

Mounice Najafaly pour
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