Océans

Une nouvelle direction de la mer

  • Publié le 5 avril 2011 à 17:00

Le premier janvier 2011, une direction de la mer a été mise en place pour regrouper les activités de l'ancienne direction régionale des affaires maritimes et la partie de l'ancienne DDE (direction départementale de l'équipement) en charge des phares et balises Polmar. Eric Levert, son directeur, présentait mardi 5 mars 2011, les activités de cette nouvelle entité aux domaines de compétence très larges.

De la surveillance des pèches à celle des pollutions, en passant par la délivrance des permis de navigation ou la structuration de la filière pèche, la direction de la mer Sud océan indien mise en place début janvier 2011, est " l'aboutissement d'une réflexion sur la politique maritime française initiée depuis 4 ou 5 ans ", a indiqué lors d'une conférence de presse son directeur Eric Levert.
 
En lien avec les navires, la direction de la mer joue un rôle de premier plan concernant l'information. " Nous sommes souvent les premiers informés si un bateau est en difficulté ", indique Eric Levert. Cette précieuse information sert dans les cas de problèmes de piraterie ou d'avarie.

Pour agir, elle dispose de trois outils liés à ses compétences. D'abord le CROSS (centre régional de surveillance et sauvetage), basé au Port. Ensuite, le centre de sécurité des navires qui a pour mission de contrôler les navires professionnels à la Réunion. Enfin, le centre d'exploitation maritime s'occupera des phares et balises Polmar qui aident les marins à la navigation.
 
Environ 50% du pétrole mondial transite par l'Océan indien et la Réunion se situe proche des routes maritimes majeures. Dans ce cadre, la connaissance est un outil majeur. Or, " nous n'avons pas une vision claire du trafic maritime qui borde la Réunion ", indique Jean-Luc Hall, directeur adjoint.

Même problème pour la surveillance des pèches dans les îles Eparses. " On a sans doute de la pèche illégale dans les Eparses. Il y a beaucoup de trafic, donc ce n'est pas évident de repérer les bateaux illégaux ", poursuit-il. En plus, " La piraterie a déplacé le trafic et les activité de pèche ", indique-t-il.

Pour mener à bien cette mission, l'Osiris sillonne l'Océan indien avec une mission de police des pèches mais surtout, un projet de surveillance via l'imagerie satellitaire devrait être lancé prochainement.

Car la tâche est ardue. La zone économique exclusive française est importante : 2,8 millions de km2 devront être surveillés par cette direction sud Océan Indien. Ses compétences de sauvetage couvrent 5 millions de km2.

Marine Veith pour
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