ARCP - Polémique autour du RSA

"C'est du racisme social"

  • Publié le 11 mai 2011 à 09:00

Suite à l'annonce par le ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez, d'une proposition de loi obligeant les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) à travailler 5 heures par semaine pour une mission de service public, l'Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) a tenu à réagir ce mardi 10 mai 2011. Selon Jean-Hugues Ratenon, président de l'ARCP, "On s'enfonce dans du racisme social. Nous ne pouvons pas accepter cela"

"Le gouvernement essaie de fuir ses responsabilités et montre du doigt une certaine catégorie de la population" dénonce Jean-Hugues Ratenon. Pour l'ARCP, les propos de "dérives de l'assistanat" et de "cancer de la société française" tenus par Laurent Wauquiez, afin de justifier cette mesure, sont "scandaleux" et "inadmissibles". "Le cancer, c'est l'incapacité du gouvernement à trouver des solutions" fustige Jean-Hugues Ratenon. "Parler d'assistanat, c'est diviser le peuple", poursuit-il.

Par ailleurs, l'association propose des solutions afin de "créer l'accès au travail". "Il faut développer le travail de proximité et la filière auto-énergétique, relancer les constructions dans le BTP. À travers ces solutions, on va alors sortir de la solidarité nationale", termine Jean-Hugues Ratenon.

Enfin, l'ARCP souhaite également mettre en garde les parlementaires réunionnais. "Nous leur demandons de jouer la solidarité réunionnaise en ne votant pas cette proposition et d'oublier les clivages politiques", termine le président de l'association.

Rappelons que ce week-end, Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, a indiqué qu'il allait prochainement déposer une proposition de loi visant à obliger les bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active) à travailler 5 heures par semaine pour une mission de service public.

À La Réunion, près de 87 000 personnes touchent le RSA au 31 mars 2011. Notre île figure notamment parmi les premiers départements de France en terme du nombre de bénéficiaires.

Émilie Sorres pour
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