Un an après la mort d'un lycéen sur le chemin des Anglais

La thèse d'une perte d'orientation semble privilégiée

  • Publié le 7 juin 2011 à 08:30

Le 30 avril 2010, le lycéen Aafifoudine Aboudou, trouvait la mort lors d'une course de montagne comptant pour le bac. Ce lundi 6 juin 2011, membres de la famille et de l'Association pour la Vérité et Justice pour Aafifoudine (AVJA) et acteurs de la justice se sont rendus sur le chemin des Anglais, en présence du juge d'instruction Jean-Pierre Niel, afin de faire la lumière sur les nombreuses zones d'ombres entourant ce dossier. La thèse d'une perte d'orientation semble être privilégiée.

Pendant cette épreuve du 30 avril 2010, Aafifoudine Aboudou se serait éloigné du sentier des Anglais, entre la Possession et la Grande Chaloupe. Son corps avait été retrouvé au pied de la falaise de la route du littoral quelques jours plus tard. Si dans un premier temps, plusieurs hypothèses ont été émises, notamment le suicide et la fugue, celle d'une perte d'orientation semble aujourd'hui privilégiée. Les médecins légistes devant bientôt plancher sur cette thèse.

Une explication qui ne semble pas convenir à la famille et à l'association. "Pour nous, ce n'est pas possible. Il aurait fallu qu'Aafifoudine soit suicidaire pour s'approcher de l'endroit où on l'a trouvé, or, il ne l'était pas", insiste Saylane Ali, secrétaire adjoint de l'association.

Si pour la famille et l'association, ce transport sur les lieux supposés de l'accident est "positif", elles estiment néanmoins que beaucoup de zones d'ombre restent encore à élucider. Elles pointent du doigt, de nombreux changements, notamment, en ce qui concerne le juge et les gendarmes. "On ne nous a pas pris au sérieux avec tous les changements qu'il y a eu. Des informations ont été perdues et tous les jeunes n'ont pas été entendus", explique Saylane Ali.

À noter qu'une plainte pour négligences avait été déposée contre le rectoral au cours du mois de mai. Selon Saylane Ali, une enquête a été ouverte par le juge d'instruction Jean-Pierre Niel. "Elle suit son cours", indique-t-il.

Par ailleurs, la famille et l'association indiquent qu'"elles ne baissent pas les bras". "On va faire ce qu'on peut. Il y a encore beaucoup de questions qui se posent", termine Saylane Ali.

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