Conseil général - Filières agricoles

État des lieux de l'agriculture locale

  • Publié le 17 juin 2011 à 06:00

Le conseil général a organisé une table ronde sur les perspectives de l'agriculture locale le jeudi 16 juin 2011. L'occasion pour les acteurs du monde agricole réunionnais de faire un état des lieux de la situation sur le département et d'aborder notamment la préservation et la valorisation du foncier agricole, ainsi que le développement de l'agro-nutrition.

La population agricole locale se compose aujourd'hui de 20 000 personnes. Les exploitations comprennent notamment la canne à sucre, les fruits et légumes, mais aussi les filières avicole, porcine, bovine, et laitière. "Cette rencontre entre les producteurs et les décideurs politiques est importante, car c'est l'occasion d'échanger sur les enjeux d'un secteur économique capital à La Réunion", a déclaré Elie Hoarau, député européen. Jean-Yves Minatchy, président de la chambre d'agriculture surenchérit : "C'est un secteur essentiel dans tous les pays, car ses acteurs sont au service de la population". Mais "nous devons agir pour le préserver", prévient-il, car selon la Safer (société d'aménagement foncier et d'établissement rural), "les terres agricoles sont soumises à une forte pression foncière, ce qui engendre des pertes annuelles au profit de l'urbanisation".

La table ronde était présidée par Pierre Vergès, vice-président délégué à l'agriculture au Département. Il a notamment fait part de la stratégie agricole du Conseil général : "Elle s'organise autour de deux orientations fortes. Nous souhaitons préserver et valoriser le foncier agricole, et nous voulons aussi favoriser le développement de l'agro-nutrition".

Jean-Pierre Avril, président de Qualitropic, pôle de compétitivité de l'agro-nutrition assure : "Toutes les ressources agricoles et marines de La Réunion sont des produits à utiliser et à exploiter pour un meilleur développement du secteur économique de l'île". Le pôle travaille ainsi à l'utilisation de ces ressources pour accompagner les projets dans le domaine des valorisations alimentaires et non alimentaires (cosmétique, bioproduits, énergies renouvelables).

Pour Nassimah Dindar, présidente du conseil général, "il faut garantir l'implication des élus locaux dans la défense et la sauvegarde de l'agriculture réunionnaise". Elie Hoarau soutient la même chose, dans le cadre du programme POSEI (programme d'options spécifiques liées à l'éloignement et à l'insularité), notamment au sujet d'une agriculture endogène et d'une réduction des importations. Les coopératives agricoles travaillent déjà à l'autosuffisance alimentaire locale. Les fruits et légumes locaux répondent à 75% des besoins locaux, les filières avicole et porcine locales à 50% chacune et la filière bovine à 30%.

Samia Omarjee pour
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