Logement au Port

Benoist Apparu prend le pouls de l'Oasis

  • Publié le 26 juillet 2011 à 12:00

Deuxième journée de visite du secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, ce mardi 26 juillet 2011. Le membre du gouvernement a commencé cette journée en se rendant au Port où il a pris le pouls du bidonville de l'Oasis, amené à disparaître pour laisser place à un vaste campus regroupant l'ILOI, l'école des Beaux Arts, l'école d'Architecture et un centre de formation. "La preuve d'une coopération réussie entre la mairie et l'Etat", selon Benoist Apparu.

Le bidonville de l'Oasis a été crée au début des années 2 000. Des dizaines de familles se sont installées dans des résidences de fortune en toute illégalité. Malgré les demandes de la mairie d'évacuer la zone et un jugement du tribunal ordonnant l'expulsion de ces familles, ces dernières sont restées dans le quartier jusqu'à la fin de l'année 2010. On recensait alors 87 familles y habitant, soit 287 personnes.

La situation a évolué fin 2009, lorsqu'un cas de saturnisme (maladie liée au plomb) est découvert dans le bidonville. Des analyses plus poussées montreront par la suite qu'il ne s'agissait pas d'un cas isolé mais que 66 personnes sont touchées par cette maladie. "C'était le plus gros foyer de saturnisme de France", indique Thomas Campeaux, sous-préfet de Saint-Paul. En cause, "le sol était pollué en plomb. En inhalant la poussière, certains habitaient absorbaient de fortes quantité de plomb", explique le représentant de l'Etat.

Conséquence, la mairie et l'Etat ont pris fin 2010 ce dossier à bras le corps et ont décidé de lancer une vaste opération de relogement de ces 87 familles. 20 familles ont été déplacées dans le Nord, 36 dans l'Ouest, 9 dans l'Est et 12 dans le Sud. "On a pris en compte l'aspect économique et social de ces relogements. Chaque famille sera suivie pendant 6 mois", souligne Jean-Yves Langenier, maire de la ville du Port. Le coût total de cette opération aura coûté à l'Etat et à la commune 348 000 euros (80% pour l'Etat, 20% pour le Port).

En visite sur le terrain, Benoist Apparu s'est félicité de la "réussite de ces opérations de relogement". "C'est le fruit d'une volonté politique lourde. Nous avons décidé de nous attaquer à l'insalubrité. Voilà un exemple où l'Etat a joué pleinement son rôle", a déclaré le membre du gouvernement. Après une brève rencontre avec les derniers habitants des lieux, le secrétaire d'Etat a pris la direction du Tampon et de Saint-Pierre où il doit terminer sa visite. Avant de quitter l'Oasis, il a promis à l'une des dernières familles restantes sur les lieux "qu'on vous trouvera rapidement un logement".

Mounice Najafaly pour
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