Rencontre tendue entre le recteur et les syndicats

P. Corré : "Nous sommes très mécontents"

  • Publié le 6 septembre 2011 à 09:00

La CGTR Educ'Action et le SAIPER (syndicat alternatif des instituteurs et des professeurs des écoles) ont rencontré le recteur de l'académie ce lundi 5 septembre 2011 afin d'évoquer trois éléments : le problème de la fermeture des classes sur le département, notamment à Sainte-Suzanne et à la Saline, la thématique du harcèlement moral et de la souffrance de travail, ainsi que la situation des contractuels. Selon Patrick Corré, secrétaire général de la CGTR Educ'Action, "la rencontre a été très tendue, elle s'est déroulée dans un climat délétère et sur un ton menaçant". Les syndicalistes ressortent de cette réunion "extrêmement mécontents".

Concernant la demande de classes supplémentaires dans l'académie, "le recteur refuse d'en ouvrir", explique Patrick Corré. "Pour nous, c'est inacceptable, parce que les classes sont surchargées. Nous continuerons à soutenir les parents d'élèves dans leur combat et à nous mobiliser contre le rectorat" prévient-il.

Au sujet de la souffrance au travail et du harcèlement moral, Patrick Corré indique que "c'est toujours la même chose". "La personne harcelée, en souffrance, connaît une double peine : non seulement elle se fait harceler, mais en plus on l'envoie dans un autre établissement, alors que son bourreau n'est pas délogé", regrette-t-il. "De plus, nous avons réitéré une demande d'audit sur les risques psycho-sociaux, mais encore une fois, le recteur s'entête à ne pas entendre à nos revendications", déclare le secrétaire général de la CGTR Educ'Action. Il précise par ailleurs : "Il refuse d'agir, nous nous réservons donc le droit de porter plainte pour non-assistance à personne en danger".

Enfin, dernier point évoqué ce lundi : le statut des contractuels. "Nous souhaitons la revalorisation de leur grille de salaires", explique Patrick Corré. "Là aussi, le recteur nous répond qu'il ne peut rien y faire, nous continuerons donc le combat", signale-t-il.

Samia Omarjee pour
guest
0 Commentaires