CGTR Educ'action - SAIPER

"Les faux vacataires, un scandale académique"

  • Publié le 3 octobre 2011 à 13:00

La CGTR Educ'action et le SAIPER ont tenu à exprimer leurs inquiétudes, ce dimanche 2 octobre 2011, à l'occasion d'un point presse, sur l'impact de nouvelles suppressions d'emploi sur le système éducatif réunionnais. Les deux organisations syndicales ont également dénoncé le recours aux "faux vacataires". "Un scandale académique", ont-ils souligné.

À partir de la rentrée scolaire 2012, ce sont près de 14 000 emplois qui seront supprimés dans l'éducation nationale. Selon la CGTR Educ'action et le SAIPER, ces nouvelles "saignées d'emploi" vont avoir des conséquences désastreuses alors que "l'éducation, dans une ile sinistrée par le chômage et la précarité aurait du être une priorité, pour ne pas dire la priorité, en raison de nos retards structurels et scolaires". De ce fait, les deux organisations syndicales lancent un appel à l'ensemble de la communauté éducative, à tous les élus et exécutifs locaux, aux parlementaires députés et sénateurs "pour que ces derniers agissent devant la représentation nationale pour obtenir que la réunion soit placée en "zone France O suppression de postes"".

Autre point évoqué lors de ce point presse : le recours aux contractuels permanents. "En cette rentrée 2011, des collègues en sont à leur troisième année de vacations sur l'année, certains bien plus", dénoncent les deux syndicats. "Bien qu'ils soient rémunérés à la vacation, ils effectuent en réalité un service dans les conditions analogues aux agents non titulaires, voire titulaires. Par le recours à un vacataire administratif, l'administration fait, par exemple, une économie sur 3,5 ans de 21 000 euros, soit l'équivalent du montant annuel de la prime du recteur", poursuivent-ils.

Selon la CGTR Educ'action et le SAIPER, ce recours est "dévoyé" et "illégal". "Il s'agit de faire tourner les services à moindre frais quitte à déréglementer à tout crin et à limiter ainsi les effets désastreux de la politique comptable du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite", précisent-ils.

Les deux syndicats exigent "l'arrêt du recours aux vacataires conformément aux obligations légales et qu'il soit proposé à ces personnels, à minima un contrat", afin, disent-ils, "de leur ouvrir des droits élémentaires ainsi que la réparation du préjudice déjà subi".
guest
0 Commentaires