Mayotte - Manifestation contre la vie chère

Le mouvement suspendu

  • Publié le 10 novembre 2011 à 09:10

Possible sortie de crise à Mayotte, le mouvement contre la vie chère, entamé il y a un mois et demi, a été suspendu par l'intersyndicale, ce mercredi 9 novembre. Après avoir pris connaissance d'un projet d'accord avec la grande distribution sur le prix de certains produits de première nécessité, l'intersyndicale, les associations des consommateurs de Mayotte (Ascoma) et le Collectif des citoyens perdus se sont félicités des "avancées" obtenues sur la viande de boeuf, le gaz et le sable, indique l'AFP. Un accord devrait être signé ce jeudi 10 novembre 2011.

Selon l'AFP, le projet d'accord sur le prix des produits avait été transmis, le mardi 8 novembre au soir à l'ensemble des parties par le médiateur et ex-préfet de Mayotte, Denis Robin. Arrivé, il y a une semaine afin de faire sortir l'île aux Parfums de cette crise et "devant l'urgence à trouver une issue", ce dernier a exigé de chaque signataire "une juste contribution à l'effort collectif", appelant à "la responsabilité de tous", note l'AFP.

Ce projet d'accord présente quatre points, à savoir notamment une baisse des prix de la viande de b?uf, soit de 10%, du sable de construction et du gaz. "Le quatrième point concerne la durée de l'accord. Ces prix resteront applicables jusqu'en mars 2012, date des premiers versements du RSA. Des révisions pourront intervenir à compter du 1er janvier, si elles sont strictement justifiées par l'évolution des cours mondiaux de ces produits", explique l'AFP.

Toujours selon l'AFP, si l'État, pour sa part, prend des engagements, à savoir aider à l'équipement en gaz des ménages modestes, revaloriser l'aide à l'acquisition d'une résidence principale, ou encore étudier la mise en place d'une filière d'importation de viande de Madagascar plutôt que du Brésil ou de l'Europe, l'intersyndicale entend poursuivre sous d'autres formes "la lutte pour l'égalité sociale".

Les Mahorais protestent depuis plus d'un mois et demi contre la vie chère dans leur île. Si des premières propositions en faveur d'une baisse des prix avaient été faites sur place par Marie Luce Penchard le vendredi 14 octobre, elles avaient été jugées inacceptables par les manifestants. Ils avaient également rejeté un accord signé entre FO et la grande distribution. Cet accord portait, entre autres, sur huit des onze produits, dont la population mahoraise demandait une baisse significative des prix. La CGT et la CFDT n'étaient, elles, pas signataires de ce premier protocole d'accord.
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