Les transporteurs réunis en une intersyndicale regroupant 8 organisations ont annoncé, mardi 31 janvier 2012, à l'occasion d'une conférence de presse, que le " record inadmissible " atteint par le prix du carburant impliquait une action de leur part. Ils demandent l'organisation rapide d'une table ronde avec tous les décideurs de la Réunion et font planer la menace d'une grève.
Cette augmentation causera à notre économie, des dégâts irréversibles. Mais nous avons espoir d'une nouvelle donne ", a indiqué Hugues Atchy, président de l'IPR (intersyndicale des professionnels de la route), demandant une revalorisation de " nos prestations et de notre savoir faire ".Dans le détail, l'intersyndicale demande une baisse de 25 centimes par litre de carburant à la pompe, le gel du prix du carburant jusqu'à l'obtention du gasoil professionnel, la suppression des sanctions administratives pour les entreprises et la relance de la commande publique. L'intersyndicale réaffirme sa vigilance sur l'application de la charte du transport.
Pour cela, les neuf organisations présentes demandent l'organisation d'une table ronde avec la présence de tous les décideurs, Etat, Région et SRPP en tête. Un ultimatum fixé à jeudi a été donné du bout des lèvres. À son terme, si les revendications ne sont pas satisfaites, un préavis de grève serait déposé. " Si dans les jours qui viennent notre message n'est pas passé, il y aura des manifestations ", a prévenu Jean-Bernard Caroupaye, affirmant que les routiers sont prêts à se mobiliser en nombre.
Il demande également un versement des recettes exceptionnelles perçues ces dernières années par la collectivité régionale et dénonce les 18 millions d'euros versés par la Région à Air Austral, en réparation des pertes liées à l'augmentation du prix du carburant. " Nous subissons les mêmes préjudices, nous ne voulons pas de cette discrimination ", conclut l'élu à la CCIR.
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