Mouvement de protestation dans l'éducation nationale

Plus de 10% des personnels mobilisés selon le rectorat

  • Publié le 31 janvier 2012 à 18:00

Ce mardi 31 janvier 2012, les personnels de l'Education nationale étaient appelés à la grève. À La Réunion, comme en métropole, à l'appel de l'intersyndicale (FO Enseignement, CGTR Educ'Action, SAIPER PAS 974, SNE-CSEN, SCENRAC-CFTC), les manifestants ont protesté contre suppressions de postes dans l'éducation nationale et contre le projet de réforme d'évaluation des enseignants par leur chef d'établissement. Dans l'île, selon le rectorat, plus de 10% des personnels ont participé au mouvement contre 24%, selon la CGTR Éduc'action. "On peut ainsi dire que la Réunion n'est pas restée en retrait et a bel et bien fait écho au mouvement national de protestation contre les saignées d'emplois et le projet inique de réforme de notation", se félicite le syndicat.

Ce mardi, ils étaient une cinquantaine ce matin devant les grilles fermées du Rectorat à Saint-Denis pour faire entendre leur "colère" et leur "révolte" face aux suppressions de postes dans l'académie et contre le projet de réforme d'évaluation des enseignants par leur chef d'établissement. Si selon le rectorat, 10,75% des personnels, enseignants ou autre dans le premier ou second degré, étaient mobilisés, la CGTR Éduc'action se félicite, dans un communiqué, que "près d'un personnel de l'académie sur quatre a fait grève en ce jour de mobilisation nationale", et ce, "malgré la toute récente rentrée scolaire et le peu de temps disposé pour construire la mobilisation".

Selon le syndicat, qui demande un gel des suppressions de postes et un plan de rattrapage qui passe par la restitution des emplois supprimés ces dernières années, "il n'est pas question de nous habituer aux saignées successives d'emplois qui ressemblent de plus en plus à une véritable hémorragie d'effectifs". "Notre académie qui présente des particularités fortes , dont des retards pédagogiques importants et un déficit abyssal d'emplois publics doit être placée, tout comme la Guyane en zone zéro suppression de postes", affirme la CGTR Éduc'action.

Par ailleurs, l'organisation syndicale indique qu'"il ne fait aucun doute que la mobilisation va se développer dans les semaines à venir", ajoutant que "les parents d'élèves et la communauté éducative vont monter au créneau tant les suppressions de postes, fermeture de classes et classes surchargées auront bien du mal à passer sur le terrain".

Elle poursuit : "Les personnels de l'éducation nationale en lutte ce jour ont exprimé le souhait d'élargir et de durcir les futures mobilisations en cas de réponses négatives aux revendications exprimées. Aucune forme d'action, même dure et radicale n'est en ce sens pas à exclure".

Enfin, la CGTR Éduc'action affirme "soutenir toutes les initiatives pouvant être prises par les personnels y compris d'éventuelles actions de blocages devenues légitimes face à la casse du service public national d'éducation.
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