Santé - Dengue

Un nouveau cas probable à Saint-Paul

  • Publié le 17 avril 2012 à 18:45

Dans son bulletin sur l'évolution épidémiologique sur la dengue à La Réunion, la Cire Océan Indien (cellule interrégionale d'épidémiologie) informe qu'un nouveau cas probable a été signalé à Saint-Paul ce lundi 16 avril 2012. Ce qui porte le nombre total de cas de dengue à 10 depuis le 1er janvier 2012.

Pour rappel, au cours des deux dernières semaines, trois cas autochtones de dengue ont été détectés. Ainsi, depuis le 1er janvier, on dénombre à présent 10 cas autochtones de dengue, dont 5 confirmés et 5 probables. Ces cas ont été recensés dans l'Ouest et le Nord. On observe toujours un regroupement géographique de cas sur la commune de Saint-Paul et notamment à Bellemène. La survenue récente d'un nouveau cas dans ce secteur révèle une persistance de la transmission virale malgré les nombreuses interventions menées depuis plusieurs semaines.

Au cours de la semaine dernière, deux cas ont également été détectés à Saint Denis, formant un second regroupement de cas autochtones. La survenue de ces deux cas suggère l'extension géographique de la transmission virale, étant donné que les patients n'ont pas quitté le nord de l'île dans les deux semaines précédant l'apparition des signes.

Selon le bulletin de la Cire, les dix patients sont âgés en moyenne de 35 ans. Le plus jeune a 2 ans et le plus âgé 57 ans, et la moitié sont des femmes. A noter que deux d'entre eux ont été hospitalisés par précaution mais ont présenté une forme non sévère de la maladie.

Quatre prélèvements ont pu permettre un typage afin de déterminer le sérotype du virus à l'origine de l'infection. Les analyses ont révélé une co-circulation de deux sérotypes sur le territoire, avec l'identification du DENV-1 (n=2) et du DENV-3 (n=2).

Devant tout syndrome semblable à la dengue, il est recommandé aux médecins de prescrire une confirmation biologique chikungunya et dengue, de rechercher d'éventuels signes d'alerte et de sensibiliser le patient afin qu'il consulte immédiatement en cas d'apparition de signes, et de traiter les douleurs et la fièvre par du paracétamol. L'aspirine, l'ibuprofène et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens ne doivent en aucun cas être utilisés.

Devant un cas confirmé, une suspicion de cas groupés ou un cas cliniquement très évocateur, les médecins devront signaler l'événement à la plateforme de veille et d'urgence sanitaires. Une investigation épidémiologique et des mesures de prévention et de contrôle seront alors immédiatement mises en place.

La population est elle invitée à lutter contre le moustique en éliminant les lieux de ponte (eaux stagnantes dans les pots, soucoupes, déchets...). Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour freiner la prolifération du moustique et se protéger des maladies qu'il peut transmettre, souligne la Cire dans son bulletin. Il est également recommandé de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs, en utilisant des répulsifs et en dormant sous une moustiquaire. Enfin, il est recommandé de consulter immédiatement son médecin traitant en cas d'apparition de symptômes (fièvre, frissons, courvatures, maux de tête, douleurs articulaires, douleur derrière les yeux).
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