"Les politiques doivent prendre conscience de la gravité et de la durée de la crise à La Réunion". C'est qu'a affirmé Paul Vergès, sénateur et fondateur du parti communiste réunionnais lors d'une conférence de presse ce vendredi 31 août 2012. Inquiet, ce dernier a tenu, en effet, à livrer son analyse sur l'accélération et l'élargissement de la crise dans l'île. Il estime que les réponses de l'État et des collectivités interpellées sont, à la fois, "insuffisantes" et "inadaptées".
Changements climatiques, sécheresse, crise agricole, coût de la vie… Selon Paul Vergès, tous ces éléments se combinent et expliquent l’élargissement et l’aggravation de la crise à La Réunion. Une crise qui, dit-il, touche tous les secteurs économiques, et traîne depuis quatre ans dans l’île. "Les responsables politiques montrent une absence d’analyse globale, voire son inexistence. Or, le temps passe et la perte de temps va se traduire par des difficultés accrues et des coûts de plus en plus élevés", fustige-t-il, soulignant qu’il faut analyser "les éléments qui ont créé cette crise structurelle".
Paul Vergès a également abordé la question des contrats aidés fustigeant la "commission de transparence". "Comment le gouvernement a-t-il pu laisser passer cette situation après 17 ans", s’interroge-t-il.
Enfin, sur le prix des carburants, alors que les discussions sur une baisse des prix des carburants n’ont pas encore été finalisées, le sénateur n’a pas manqué de donner son avis. Rappelant que la Région se disait prête à baisser sa fiscalité à condition d'une compensation de l'État à l'euro près, il se dit très "intéressé" par la réponse de la collectivité sur ce sujet. Et ce alors que les pétroliers ont consenti à un effort de 2 centimes sur le sans-plomb.
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