Après les coups de feu tirés près d'un lycée à Saint-Pierre

Le SNALC/FGAF s'insurge contre les actes de violence se multipliant aux abords des établissements scolaires

  • Publié le 14 novembre 2012 à 11:25

Suite aux coups de feu tirés ce lundi 12 novembre aux abords du lycée professionnel Paul Hermann à Saint-Pierre, le SNALC/FGAF tire la sonnette d'alarme et demande aux acteurs politiques locaux de réagir et aux institutions de remplir leur rôle de protection des citoyens aux abords des EPLE (établissements publics locaux d'enseignement). "Les mairies et les conseils général et régional doivent sécuriser dans l'urgence les abords des lycées et collèges", indique le syndicat dans un communiqué.

Pour le syndicat, "le rectorat ne doit pas attendre que les actes de violence de cette nature et gravité surviennent pour envoyer les Equipes Mobiles de Sécurité mais anticiper les violences et envoyer les EMS tout au long de l’année". "Il est  évident que ces mesures sont bonnes mais insuffisantes dans leur effectif. Les APS (Agents de Prévention et Sécurité) sont au nombre de 10 sur l’académie ce qui en fait un dispositif trop limité", note-t-il.

Le SNALC/FGAF rappelle que "le collège unique dans sa forme monolithique et la réforme du lycée professionnel sont des vecteurs de la violence chez les jeunes" eu qu’une "orientation professionnelle dès 14 ans et un cursus de qualité ambitieux revalorisant les CAP et instaurant un bac pro en 4 ans pourraient endiguer ces violences".

"Il n’en reste pas moins que la politique de l’enfant au centre du  système, slogan creux et démagogique est  inefficace et conduit à une image laxiste des centres d’apprentissage. Les abords des EPLE ne peuvent être le rassemblement de fauteurs de trouble. Comment accepter que des élèves et professeurs se rendent à  leur travail la peur au ventre ?", poursuit l’organisation syndicale.

Enfin, le SNALC/FGAF souligne "ne pouvoir admettre que cet état de fait se propage" et demande aux collectivités de "faire de la sécurité des EPLE une de leur priorité". "Une réaction urgente de tous les acteurs de la politique de la cité doit survenir", conclut-il.

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