Saint-Louis - Versement de l'indexation à 670 agents communaux

Claude Hoarau répond au syndicat autonome de la fonction publique territoriale

  • Publié le 19 novembre 2012 à 10:26

Dans un communiqué transmis le samedi 17 novembre 2012, le SAFPTR (syndicat autonome de la fonction publique territoriale de La Réunion), estime que Claude Hoarau, maire de Saint-Louis, "est en train de tergiverser sur le versement de l'indexation" à 670 agents communaux titularisés en 2009. Suite à ces déclarations, Claude Hoarau fait connaître sa position. Il affirme que "le paiement de l'index interviendra dès que les finances de la ville le permettront".

Pour le SAFPTR, Claude Hoarau "est en train de tergiverser sur le versement de l’indexation". Dans un communiqué transmis à la presse samedi, le syndicat demandait au maire de Saint-Louis "de tenir un langage de vérité envers les employés communaux de cette collectivité". "Le maire de Saint-Louis a décidé sur la période de janvier à septembre 2009, de titulariser 670 personnes en leur faisant signer un protocole d’accord individuel et nominatif, dans lequel les agents renoncent à percevoir l’indexation pendant trois ans. Les trois ans étant arrivés à terme, le maire se refuse toujours de verser cet index", note le SAFPTR, accusant Claude Hoarau de "menteur".

Le syndicat autonome de la fonction publique territoriale de La Réunion souhaitait par ailleurs attirer l’attention de tous les employés des autres collectivités sur cette affaire, et demandait au préfet "de prendre ses responsabilités". "Le SAFPTR a engagé une action avec un agent devant le tribunal administratif, il demande que cette affaire soit jugée dans les meilleurs délais possibles, il y a urgence à statuer pour contrecarrer les mauvais coups de Claude Hoarau", peut-on lire dans le communiqué.

Suite à ces déclarations, le maire de Saint-Louis fait connaître sa position. "En 2009, plusieurs solutions s’offraient à moi. Je pouvais ne titulariser qu’un petit nombre de personnes. Je pouvais laisser exclure les personnels au profit des partisans du maire entrant, comme c’est malheureusement la tradition. Je pouvais, aussi, ne pas suivre la pente de la facilité. Je l’ai fait, avec les outils dont je disposais, et dans la ruine héritée de mon prédécesseur. J’ai donc titularisé le faible nombre d’agents stagiarisés par mon prédécesseur. Fini, donc, le temps des basses vengeances contre les travailleurs. J’ai aussi titularisé 350 employés communaux, qui attendaient depuis 20 ans. Ils le méritaient après tant de temps passé dans la collectivité. J’ai, enfin, assuré l’avenir de travailleurs communaux entrés ou revenus dans la carrière, pour qu’à l’avenir, ils ne soient plus otages des changements de majorité municipale", explique Claude Hoarau.

"Cette politique pèse très lourd sur les finances communales. Elle n’aurait pas pu être mise en œuvre, sans le recours au Protocole qui fait aujourd’hui l’actualité. Protocole par lequel 670 employés sont devenus fonctionnaires, percevant la prime de vie chère, mais acceptant que le paiement de l’index de correction soit différé. Je note qu’à l’époque, M. Adras (représentant du SAFPTR) n’a pas déféré le Protocole. Est-ce parce qu’en lui-même, il savait que c’était une avancée sociale majeure ?  Tout le monde se réjouissait d’accéder au statut de titulaire. D’avoir l’emploi à vie, dans un pays qui compte plus de 35% de chômeurs. De pouvoir sur cette base améliorer son existence, et accéder à l’emprunt. Il y a des attentes dans le paiement de l’index ; parce que la commune connaît les difficultés que l’on sait, et ces difficultés sont très largement liées à la politique de titularisation elle-même. Ce paiement interviendra, dès que les finances le permettront. Je le répète : tout à un coût. Mais c’est une question de semaines", assure le maire de Saint-Louis.

"Par contre, je note avec stupéfaction que M. Adras risque de priver non seulement les Saint-Louisiens, mais tous les fonctionnaires réunionnais d’une part de leur traitement. M. Adras a déjà incité une employée communale à aller devant les juges administratifs. Résultat : le jugement rendu m’interdit désormais d'accorder l’index à cette dernière. Belle défense des travailleurs !", ajoute Claude Hoarau.

"M. Adras dit vouloir porter à nouveau la question de l’index de correction en justice. Or, les juges ont déjà tranché : ils ont déclaré l’index illégal dans une requête individuelle. Ils rediront la même chose si on leur pose le même problème, et ils donneront l’occasion au Gouvernement, qui cherche 60 milliards d’économies, de se servir des jugements provoqués par M. Adras. Et de supprimer l’index, en disant qu’il est illégal", poursuit le maire de Saint-Louis.

"On prend donc le risque, immense, de voir tous les fonctionnaires territoriaux mais aussi nationaux, perdre le bénéfice de l’index, simplement parce que quelqu’un, à Saint-Louis, aura joué les apprentis sorciers. Je ne peux accepter que l’on mette ainsi en danger les revenus des agents de toutes les fonctions publiques. J’appelle donc M. Adras, et ceux qui le conseillent, à recouvrer la raison", termine Claude Hoarau.

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