Commerces ouverts toute la journée du dimanche

La fédération Commerce et Services de la CGTR prête à saisir la justice

  • Publié le 23 novembre 2012 à 07:00

La fédération Commerce et Services de la CGTR est montée au créneau, lors d'un point presse, ce jeudi 22 novembre 2012, contre le travail dominical. Selon elle, certaines grandes distributions envisagent d'ouvrir leurs portes toute la journée, le dimanche, durant le mois de décembre. Ce qui est illégale, affirme-t-elle. L'organisation syndicale se dit prête à saisir la justice. "Les courriers sont déjà préparés pour l'inspection du travail. Nous sommes dans les starting block", lance Philippe Maillot, secrétaire général de la fédération commerce et services de la CGTR.

En effet, la fédération Commerce et Service de la CGTR indique avoir reçu "beaucoup de délégués syndicaux venus se plaindre de leurs employeurs, souhaitant les faire travailler les cinq dimanches du mois de décembre jusqu’à 23 heures. Or, rappelle le syndicat, selon la dernière réforme en date d’août 2009, la loi est claire. "Les commerces de détail alimentaire bénéficient d’une dérogation permanente leur permettant de rester ouvert jusqu’à 13 heures", précise Philippe Maillot.

La fédération indique avoir demandé au préfet d’intervenir afin de "faire régner la loi" mais à ce jour, "la demande est restée sans réponse". Philippe Maillot souligne également que le syndicat est prêt à saisir la justice si certains commerces persistent à "vouloir ouvrir jusqu’à 20 heures, voire 23 heures". "Si cela tenait qu’à la CGT et CGTR, le travail le dimanche n’existerait pas", ajoute-t-il.

Enfin, le syndicat est également monté au créneau concernant les temps de pause dans les commerces de détail alimentaire, soulignant que la "quasi-totalité contourne la loi" alors que "des décisions de la cour de cassation leur ont donné tort". "Un salarié qui travaille 35 heures doit être payé 36 heures trois quarts. Ce qui n’est pas le cas actuellement. Cela correspond à une perte de 50 à 90 euros brut depuis plus de 5 ans. Dans certains groupes, cela se chiffre en millions d’euros", note Philippe Maillot. La fédération affirme, par ailleurs, être "ouverte" à toutes négociations.

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