Élimination des violences faites aux femmes

Une journée pour sensibiliser

  • Publié le 24 novembre 2012 à 09:00

Le dimanche 25 novembre se tiendra la journée internationale contre les violences faites aux femmes. À l'occasion, plusieurs manifestations auront lieu aux quatre coins de l'île. L'objectif est de sensibiliser le grand public à cette problématique.

Ainsi, le samedi 24 novembre, à Saint-Benoît, des ateliers de slam, de la poésie et des contes, ou encore des conférences sont prévus à partir de 10 heures sur le parvis de la mairie. À l’initiative, l’association des femmes de l’Est contre la tristesse, la tyrannie et le traumatisme (AFECT)

À Saint-Denis, un défilé aux flambeaux sera organisé par le Cevif à 18 heures 30 sur la colline de la Trinité. "Moment de recueillement en hommage aux victimes tombées sous les coups de leurs bourreaux", le public est invité à venir habillé en blanc, muni d’une bougie ou d’un luminaire. Les lanternes seront ensuite lâchées symboliquement. Plusieurs artistes, dont Françoise Guimbert, Natacha Tortillard, Emmanuelle Peters, se produiront en concert.

Le lendemain, dimanche 25 novembre, diverses animations sont prévues au jardin de l’État à Saint-Denis. Au programme : chants, danses, expositions, débats et théâtre. Des victimes témoigneront tandis que les résultats d’une pétition afin de demander l’application des textes existant en matière de lutte contre les violences intrafamiliales seront présentés. Une rando-vélo pour la paix se tiendra également. Les participants sont invités à venir en amis et en famille, vêtus d’un tricot blanc à partir de 8 heures, place de l’église de la Délivrance. Là, la randonnée démarrera à 8 heures 45 via le Barachois et la rue de Paris jusqu’au Jardin de l’État, où les cyclistes seront accueillis par des tambours.

En 2011, malgré un léger recul des violences entre partenaires ou ex-partenaires au plan national, ce sont 122 femmes et 24 hommes qui ont trouvé la mort sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Elles étaient 6 à La Réunion.

Par ailleurs, selon la préfecture, les chiffres du tableau de bord 2011 sur les violences faites aux femmes en situation de couple réalisé par l’Observatoire Régional de la Santé de La Réunion (ORS), révèlent une augmentation des faits constatés et des dépôts de plaintes. Des dépôts de plainte en hausse de 41,5% qui montrent que "les victimes osent davantage dénoncer les faits de violences".

"L’un des moyens de lutter contre ces violences avant qu’elles ne conduisent au pire est de mobiliser et de mieux former les professionnels de la santé, de l’action sanitaire et sociale et de la force publique. L’intégration, depuis janvier 2011, de deux assistantes sociales du conseil général au sein des services de la gendarmerie nationale du Tampon et de la police nationale de Saint-Denis répond à cet objectif de mobilisation et de formation des professionnels", indique la préfecture.

Elle rappelle également que "les assistantes sociales ont pour mission d’accueillir les personnes victimes de violences conjugales et intrafamiliales et/ou en situation de détresse sociale et de les orienter en fonction de leur situation, vers les services de gendarmerie, de police, les services sociaux, médico-sociaux ou vers les acteurs associatifs de la lutte contre les violences faites aux femmes".

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1 Commentaires
Enayram
Enayram
11 ans

je ne vois pas bien comment un pays qui cautionne les mutilations sexuelle et les mariages forcés par son laxisme éhonté peut être capable de mettre un terme aux violences faites aux femmes. Quelle hypocrisie !!!