En moyenne, chaque année, entre 2007 et 2009, La Réunion compte près de 4 100 décès. C'est ce que révèle la première étude la plateforme d'information des études en santé (PIES), réalisée conjointement l'ORS (observatoire régional de santé) et l'ARS OI (agence régionale de santé de l'océan Indien). Ainsi, les maladies de l'appareil circulatoire sont la première cause de mortalité chez les femmes alors que pour les hommes, ce sont les tumeurs qui arrivent au premier rang.
Cette étude repose sur les statistiques de l'état-civil de l'Insee et les données de la statistique nationale des causes de décès élaborées annuellement par le CépiDC (centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès) de l'Inserm. L'analyse a porté sur l'ensemble des décès domiciliés à La Réunion entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009.
Ainsi, dans l'ensemble, La Réunion connaît une surmortalité régionale par rapport à la métropole pour la majorité des causes de décès. Et ce, plus particulièrement pour les abus d’alcool, les maladies de l’appareil circulatoire, l’asthme, le diabète et les affections dont l’origine se situe dans la période périnatale.
L’étude observe également une surmortalité masculine pour la quasi-totalité des causes de décès, notamment les tumeurs, l'abus d'alcool, les accidents de transports et suicides et pour tous les âges.
Pour les femmes, le taux de mortalité est plus faible qu’en France métropolitaine pour les tumeurs, en particulier les tumeurs malignes du larynx, de la trachée, des bronches et du poumon et les cancers du sein (près de 2 fois moins), les suicides (2 fois moins) et les maladies du système nerveux et des organes des sens.