France - 8 000 emplois menacés dans les laboratoires

Biologie médicale : la plateforme d'exercice professionnel remet une lettre à la ministre de la santé

  • Publié le 25 mars 2013 à 04:56

Les représentants de la plateforme d'exercice professionnel (PEP) remettront une lettre ouverte à la ministre de la santé, Marisol Touraine, ce lundi 25 mars. Appuyée par une pétition signée par plus de 500 000 patients en colère, l'unanimité de la profession de la biologie médicale souhaite sérieusement alerter sur le point de rupture qui approche dangereusement dans les laboratoires de biologie médicale. Nous publions ci-dessous le communiqué de la plateforme.

"Mr Van Roekeghem, directeur général de la CNAMTS (caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés) avait accepté, pour la première fois en 7 ans, de s'asseoir de façon sérieuse à la table des négociations. De manière brutale, les services du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé ont mis fin à cette amorce de dialogue aboutissant à un projet de décret de nomenclature contre lequel toute la profession se dresse.

Le Projet entraînera la perte de 8 000 emplois en France à court terme, provoquera la fermeture de nombreux sites et occasionnera de nouvelles désertifications des soins et du diagnostic.

Une vision qui entraînera des plans sociaux et dégradera la qualité et la proximité des soins !

Pour mémoire, plus de 70% des diagnostics reposent aujourd’hui sur la biologie médicale et le maillage territorial que représentent les 3 800 structures. Depuis 2008, sous l’effet notamment des mesures draconiennes des différentes Lois de financement de la Sécurité sociale (LFSS), les emplois salariés au sein des laboratoires de biologie médicale sont en chute. La baisse de tarif envisagée par l’Assurance maladie et voulue par la Direction de la Sécurité sociale entraînera la perte de 8 000 emplois à court terme dans le secteur de la biologie médicale en France et la fermeture totale ou partielle de nombreux sites générant de nouvelles désertifications des soins et du diagnostic, y compris dans les zones urbaines.

Ponctionner lourdement les laboratoires de biologie médicale et ce, de manière automatique jusqu’en 2017, reviendrait à anéantir une profession qui prend soin de 500 000 patients chaque jour, et sans qui les retards de diagnostic seraient légion avec toutes leurs conséquences humaines et économiques à venir".

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