Grève de la faim devant la préfecture

S.Mouen : "je ne fais pas de théâtre"

  • Publié le 18 juillet 2013 à 17:00

Cela fait maintenant quatre jours que Samuel Mouen, porte-parole du collectif 974 du mouvement international des Indignés, est en grève de la faim. Installé sur le Barachois, en face de la préfecture à Saint-Denis, il se dit prêt à "mener son combat jusqu'au bout" pour la défense du pouvoir d'achat des plus démunis et le maintien du RSTA (revenu supplémentaire temporaire d'activité). "Je ne fais pas de théâtre", déclare-t-il. À noter qu'un kabar de la solidarité se tiendra ce vendredi 19 juillet soir au Barachois. Un autre est également prévu ce samedi 20 juillet.

En face de la préfecture, sur le Barachois, ce sont ainsi une demi-douzaine de tentes qui ont été dressées. Assis, en bas du monument en mémoire du Général de Gaulle, Samuel Mouen affiche plus que jamais sa détermination. À ses côtés, deux sympathisants, dont Philippe Régnier, ardent défenseur des personnes porteuses de handicap.

Ayant cessé de s’alimenter depuis ce lundi, le porte-parole du collectif 974 du mouvement international des Indignés confie être, parfois, un peu fatigué. "Le matin, je suis éprouvé mais après cela va mieux dans la journée puisque des personnes viennent me voir", explique-t-il. Selon lui, chaque soir, les soutiens se manifestent et ce sont entre une trentaine et une soixantaine de personnes, des quatre coins de l’île, qui viennent lui rendre visite. "Des personnes se sont même proposées d’organiser un kabar de solidarité ce vendredi soir et ce samedi soir", indique-t-il.

"J’ai accepté de me sacrifier mais ce n’est pas pour faire du spectacle et qu’on m’utilise politiquement", affirme, par ailleurs, Samuel Mouen, notant avoir eu reçu un courrier du préfet Jean-Luc Marx. "Tout ce qu’il a écrit, en rappelant en quoi consiste le dispositif, je le sais déjà mais au moins, il a le sens des responsabilités", précise-t-il. Il ajoute : "si je reçois une lettre du premier ministre ou du ministre des outre-mers me disant clairement que le pouvoir d’achat des plus démunis ne sera pas atteint et qu’on rétablira, d’une façon ou d’une autre le RSTA, oui j’arrêterai ma grève de la faim", prévient-il.

Pour rappel, le porte-parole du collectif 974 du mouvement international des Indignés réclame le maintien des 50 millions d’euros du RSTA dans l’économie locale et une prime de vie chère de 300 euros pour tous les travailleurs. Pour cela, il propose que ces mesures soient financées par une taxe sur les jeux (loto, tiercé) ou sur le tabac et l’alcool.

À noter que Samuel Mouen a reçu le soutien de plusieurs personnalités politique, dont le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert, le maire de l’Entre-Deux Bachil Valy, la présidente du conseil général Nassimah Dindar ou encore Gino Ponin Ballom et Ibrahim Dindar, président de la Droite Sociale.

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