Premier rendez-vous au Port ce jeudi 8 août

Le PCR lance trois grands meetings et cinq "mesures d'urgence"

  • Publié le 6 août 2013 à 16:06

"Le moment du grand débat est venu" pour le parti communiste réunionnais, qui a annoncé ce mardi 6 août 2013 le lancement de trois grands meetings - dont le premier aura lieu Port dès ce jeudi à 17h30 - pour mobiliser ses militants et informer la population de cinq propositions concernant le pouvoir d'achat, la pauvreté, le chômage ou encore la gouvernance. Des mesures que le PCR compte mettre en avant lors de la prochaine visite de François Chérèque en septembre, mais surtout de François Hollande, qui se rendra à La Réunion en octobre 2013 dans le cadre d'une tournée dans l'Océan Indien.

C’est Julie Pontalba, membre du bureau directeur, qui a détaillé les cinq propositions de "mesures d’urgence" qui seront présentées lors de ces meetings. Après celui organisé au Port ce jeudi, deux autres se tiendront dans l'est et dans le sud, le PCR ayant déjà lancé une vaste campagne de tractage.

Concernant le pouvoir d’achat, les communistes réunionnais proposent encore et toujours la reconduction du RSTA (Revenu supplémentaire temporaire d’activité) jusqu’à la fin de l’année 2013 afin de trouver ensuite une solution pérenne. "La prime d’activité prévue dans le rapport Sirugue pour remplacer le RSA-activité est d’ailleurs un dispositif similaire", a souligné Julie Pontalba. Le PCR propose également une revalorisation des minimas sociaux et des petites retraites, rappelant que "la moitié de la population réunionnaise vit sous le seuil de pauvreté".

Autre mesure d’urgence préconisée : "l’embauche immédiate de 5 000 emplois d’avenir dans les services d’aide à la personne et de l’environnement". Deux domaines au sein desquels le PCR souhaite "mettre fin au scandale du clientélisme électoral".

Les communistes réunionnais proposent aussi "un plan pluriannuel de titularisation du personnel communal, comme l’Etat le fait pour ses propres agents". "Nous demandons que cette question soit réglée avant la fin du mandat présidentiel", a précisé Julie Pontalba. Enfin, le PCR réclame une assemblée unique réunionnaise et un fonds d’investissement solidaire alimenté par l’épargne.

Ces cinq "mesures d’urgence" sont par ailleurs complétées par d’autres exigences que Maurice Gironcel, un des quatre secrétaires généraux, a exposé. Suite à la visite du commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos - "qui n'a rien réglé" - le PCR demande ainsi une étude d’impact "pour connaître tous les revenus de la canne dont profitent les usiniers" ainsi qu’un autre étude "sur tous les produits qu’on pourrait tirer de la canne". Et concernant la fonction publique, les dirigeants du PCR – soulignant qu’ils n’avaient pas été auditionnés dans le cadre du rapport Lebreton – réclament un moratoire sur 15 ans pour donner la priorité au recrutement local.

Auparavant, Yvan Dejan, secrétaire général lui aussi, avait tenu à rappeler le contexte dans lequel s’inscrivent ces propositions : "Le moment du grand débat est venu. Tous les secteurs de l’économie sont en crise et nous estimons qu’il ne faut pas s’attendre à un redressement, donc l’inquiétude grandit." Il poursuivait : "En septembre, François Chérèque viendra à La Réunion dans le cadre du plan national contre l’exclusion. Il est nécessaire que les Réunionnais se mettent d’accord pour que cette visite serve à quelque chose. De même lors de la visite de François Hollande en octobre, nous appelons tous les responsables économiques, sociaux, politiques à se concerter et à s’exprimer, car il revient aux Réunionnais de dire ce qu’ils souhaitent pour La Réunion."

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