Dispositif "Garantie Jeunes" - Droite Sociale

"Prendre en compte la pauvreté mais pas en créant de nouveaux pauvres"

  • Publié le 14 août 2013 à 18:30

Après que le premier ministre Jean-Marc Ayrault ait annoncé que La Réunion fera partie des 10 régions pilotes pour le lancement de la "garantie jeunes", Ibrahim Dindar, président de la Droite Sociale réagit dans un communiqué. S'il reconnaît la "nécessité de combattre la pauvreté et la précarité", il estime que le "gouvernement socialiste crée de nouveaux pauvres". Nous publions le communiqué ci-dessous.

"Le Premier Ministre a annoncé ce 13 août que La Réunion serait dans les dix premiers départements concernés par la "garantie jeunes", un dispositif destiné à lutter contre la précarité des jeunes âgés de 18 à 25 ans en leur versant mensuellement, sous conditions, une allocation équivalente au RSA.

Tout dispositif visant à lutter contre la précarité et la pauvreté ne peut être que salué. Tout montre en effet l’aggravation de la situation sociale réunionnaise, sur laquelle l’attention du gouvernement a été attirée à maintes reprises, notamment par la Droite Sociale ou le Conseil général.

Pour autant, l’arbre de la "garantie jeunes" ne saurait cacher la forêt de l’échec de la politique gouvernementale et des injustices qui s’accroissent. Échec car la jeunesse, à La Réunion comme en France hexagonale, n’aspire pas à un revenu social; elle aspire à une insertion professionnelle durable, lui permettant de vivre dignement des revenus d’un travail et de croire en un avenir meilleur.

Cette "garantie jeunes" sonne donc bien comme l’aveu de l’impuissance de la politique gouvernementale malgré tous les "contrats francs", "emplois d’avenir" et autres "contrats de génération" annoncés à grands coups médiatiques.

Enfin, le gouvernement, en consacrant tous ses efforts à la jeunesse, feint d’ignorer que la crise s’est installée et qu’aujourd’hui elle affecte toutes les catégories d’âge et jusqu’aux classes moyennes. Le constat que faisait le candidat Hollande s’est aggravé, mais les politiques publiques ne prennent pas en considération cette aggravation.

Aussi, le gouvernement demande-t-il toujours plus d’efforts aux classes moyennes – car c’est bien sur elles que reposent les financements des mesures annoncées – et offre-t-il de moins en moins de solutions d’insertion et d’emploi aux plus de 25 ans.

Nous sommes tous d’accord, évidemment, pour reconnaître la nécessité de combattre la pauvreté et la précarité. Mais pas, comme le fait actuellement le gouvernement socialiste: pas en créant de nouveaux pauvres !".

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